Après un EP il y a un peu plus d’un an déjà, ma toute première écoute de Tides fut assez énorme : le premier album des frères Nick et Jordan Smart me rappelle immédiatement Rival Consoles (« Cluster ») et, surtout, me donne envie de retourner vers leur EP pour vérifier si des indices de ce à quoi pourrait ressembler cet album existaient déjà ou non.
En attendant de reposer une oreille plus attentive sur Flicker, arrêtons-nous comme il se doit sur l’album Tides. L’ouverture « Another life » se fait avec des cordes magnifiques, auxquelles s’ajoutent progressivement mais très discrètement de légères touches électroniques.
Plus loin, « Hymn » ressemble effectivement à un véritable petit joyau qui, pour le coup, permet de bien réaliser que Sunda Arc est, certes, en parfaite connivence avec ce qui ce fait actuellement (ajoutons des évidences telles Jon Hopkins ou Nils Frahm), mais aussi et surtout un véritable groupe avec une identité artistique propre.
À l’inverse du visuel choisi pour l’illustrer, car bien trop sobre et surtout sombre à mon goût, il se dégage une intensité tout à fait lumineuse dans la musique de Sunda Arc. De mon souvenir, je crois que je rêvais un peu en imaginant que leur premier album serait aussi beau. Mon rêve est devenu réalité, et finalement je crois que Tides est tout simplement mon premier énorme coup de cœur de cette année 2020 – année qui plus que jamais me fait plonger tête baissée dans tout ce qui touche de près ou de loin à l’univers du piano, des claviers et des ambiances lancinantes qui m’enivrent sans cesse de leurs émotions pures.
Ou, quand les mots deviennent inutiles, alors les instruments savent vous parler.
(in Heepro Music, le 11/03/2020)
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