Ça rend jaloux.
Ça représente 10% du budget du Québec. Sur chaque 10$ investi du gouvernement, 1$ est issu de la péréquation.
L'Alberta ne touche absolument rien, elle donne, et ne digère pas du tout la situation alors que sa province saigne tranquillement, actuellement.
Les trains bloqués, les mouvements anti-pipelines, la bourse qui fait des vagues, rien ne va plus pour l'Alberta. Le budget albertain a été présenté il y a deux semaines et celui-ci était déficitaire. Rien n'est plus brouillon que les vrais chiffres quand on est déficitaire. On ne peut pas dire déficitaire de combien, deux semaines plus tard. Ce qui confirme que ça doit être de beaucoup. On parlait de 7 milliards dans le trou il y a deux semaines, mais c'était avant les rails bloquées et avant que le vent ne souffle que du coronavirus, et avant que la bourse ne pogne la grippe elle-même et tombe malade. Ça ne peut qu'avoir envenimé ce qui dérapait déjà. On murmure que le déficit albertain oscillerait autout du double de 7 milliards, soit 14. On ira pas au micro pour en parler.
Le populiste Jason Kenney a tenu bon de rassurer la population en faisant des sorties publiques bienveillantes, mais des sorties publiques aussi pimentées, en bon populiste, de légers faits alternatifs à notre sujet.
Ce dont les Albertains nous accusent, nous qui faisons la fine bouche en parlant de leur or noir, et e suggérant de l'argent sale et bituminable. Mais qui acceptons le 13 milliards sur 20 redistribué au pays.
L'Arabie Saoudite a choisi d'augmenter sa production de pétrole cette semaine afin de casser les reins des États-Unis qui les as maintenant devancé dans la production mondiale. Ça a eu un effet sismique sur les marchés boursiers, mais ça affecte également les producteurs comme l'Alberta.
Quand le projet de Teck Frontier a été largué, c'était parce qu'on ne pensait pas être en mesure d'en faire de l'argent à 51$ le baril.
Le baril était hier, à 31$!
On évoque la nationalisation de certains projets pétroliers. On souhaiterait que le gouvernement prenne le contrôle de projets pétroliers.
On ne digère pas du tout le fait que le Québec crache dans la soupe pétrolière. On ne peut pas être plus aux antipodes les Albertains et nous. On prend les 13 milliards et on investi massivement dans l'électrique et les énergies vertes et l'Alberta carbure à l'or noir et aux pipelines.
Les Albertains , dont une de mes cousines, crient à l'injustice et se lèvent la nuit pour nous haïr.
(...)
Raccourcis et démagogie. C'est le propre du populisme.
Ce n'est pas aussi simple, ni vrai.
L'Alberta ne paie pas la "richesse" relative (et temporaire) du Québec.
La péréquation est un programme dont les revenus sont concentrés, en toute fin, à Ottawa.
L'Alberta contribue à 14% de la péréquation.
DONC
Du 20 milliards de dollars de la péréquation, un peu moins de 3 seulement sont issus de la province de Bulldog Kenney. So shut up about it.
On dit aussi de nous qu'on ne devrait pas lever le nez sur le pétrole avant que tout le monde ne roule qu'électrique.
NOUS SOMMES LA PROVINCE CANADIENNE LA PLUS ÉLECTRIQUE QUI SOIT ET DE LOIN. On s'en vient, on y est pas encore, mais on travaille dans cette direction. Et c'est dans les directions que les capitaines ne voient pas le même horizon.
Alors pourquoi une province si riche serait maintenant budgété dans le trou?
EN RAISON DE SES CHOIX.
Le gouvernement a été élu en taxant et en imposant moins son monde. Y a pas de taxes de ventes en Alberta.
Retenez bien ce qui suit:
Si l'Alberta appliquait NOTRE manière de taxer nos citoyens, elle ne serait pas dans le trou.
ELLE SERAIT AVEC UN SURPLUS DE 23 MILLIARDS.
Donc le déficit de Jason Kenney serait au final, au contraire, un pactole de 15 milliards.
La manière, Jason, tout est dans la manière.
Vous le verrez retourner au micro, aujourd'hui, pour dénigrer les budget Québécois, casser du sucre sur les moulins à vents que nous sommes devenus pour ses gens dont on a rien, mais rien, mais absolument, absolument rien, en commun.
L'instauration d'une taxe de vente là-bas provoquerait des tempêtes.
Alors dosez vos jalousies, frères canadiens.
La jalousie est la soeur de l'amour comme le diable est le frères des anges.
Y a peu d'amour entre eux et nous. Et qu'est-ce qu'on s'en fout.
Vendredi, tous les ministres canadiens sont dans la même salle de réunion.
Il y aura de la tension entre parfaits étrangers.
Sourds d'une oreille et imbéciles de l'autre.