Je promène mes plages.
Jadis, j’ai dû m’aimer.
À présent je réside
En de vieux temps tannés,
Dont le jour seul décide.
Demain nous fera face,
Dans des étangs ruinés,
J’écrirai ma préface.
Rien n’aura sur la terre
Le droit d’être l’aîné,
Rien,
Si non dans la pierre,
La fissure,
Et le fait d’avoir joué l’été.
***
Françoise Delcarte (1936-1995) – Sables (Seghers, 1969)