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(Anthologie permanente), Miron Bialoszewski, traductions inédites de Jean-René Lassalle

Par Florence Trocmé

Voir la présentation du poète par Jean-René Lassalle
Miron B  livreEminences grises de l’extase

Comme je me réjouis
   que tu sois ciel et kaléidoscope
   que tu recèles autant d’étoiles artificielles
   que tu brilles ainsi en ostensoir de lumière
   quand je soulève le vide
   de ton hémisphère
   autour des yeux
   à l’intérieur de l’air.
Comme tu es peu maniérée dans ta splendeur,
passoire métallique.
Le poêle aussi est beau :
il a ses jointures et carreaux
il peut être décoloré
   argenté
   grisé – ensommeillé
quand en particulier
il mixe les éclairs
ou quand il décline
et avec l’entier rythme de ses inexactitudes
dans les cloches fondues
   du fond de la blancheur
se décompose en les éléments
de monumentales parures.
Source : Miron Bialoszewski : Obroty rzeczy, 1956. Traduit du polonais par Jean-René Lassalle, avec l’aide de l’édition allemande de Dagmara Kraus.
Szare eminencje zachwytu

Jakże się cieszę,
   że jesteś niebem i kalejdoskopem,
   że masz tyle sztucznych gwiazd,
   że tak świecisz w monstrancji jasności,
   gdy podnieść twoje wydrążone
   pół-globu
   dokoła oczu,
   pod powietrze.
Jakżeś nieprzecedzona w bogactwie,
łyżko durszlakowa!
Piec też jest piękny:
ma kafle i szpary,
może być siwy,
   srebrny,
   szary – aż senny…
a szczególnie kiedy
tasuje błyski
albo gdy zachodzi
i całym rytmem swych niedoskonałości
w dzwonach palonych
   polanych biało
wpływa w żywioły
obleczeń monumentalnych.
Source : Miron Bialoszewski : Obroty rzeczy, 1956.
*
la mort

trivialise tellement
déverrouille sa dégoise
nimportequoise le corps
et si l’on pouvait savoir
qu’il gît
on arriverait à voir
   pas dès le début
lamort lamort
il y en a tant d’elle
qu’on perd le goût
de l’orgueil à mourir
Source : Miron Bialoszewski : Ostatnie wiersze , 1988. Traduit du polonais par Jean-René Lassalle, avec l’aide de l’édition allemande de Dagmara Kraus.
śmierć

tak uzwyczajnia
otwiera japę
ubyleca ciało
i gdyby się wiedziało
że leży
toby się widziało
nie od razu
śmierć śmierć
tyle jej
że odechciewa się
pychy umierania
Source : Miron Bialoszewski : Ostatnie wiersze , 1988.
*
mironagonie

humain miron martyr martyrise
sa manie des mots incap
hébété d’espri
meh
Source : Miron Bialoszewski : Wir Seesterne, édition allemande bilingue de Dagmara Kraus, 2012. Traduit du polonais par Jean-René Lassalle, avec l’original et différentes traductions.
mironczarnia
męczy się człowiek miron męczy
znów jest zeń słów niepotraf
niepewny cozrobień
yeń
Source : Miron Bialoszewski : Wir Seesterne, édition allemande bilingue de Dagmara Kraus, 2012
*
Autoportrait ressenti

Ils me regardent
donc j’ai sans doute un visage.
Parmi tous les visages connus
c’est le mien dont je me souviens le moins.
Fréquemment mes mains
vivent en absolue séparation.
Peut-être je ne devrais pas les considérer miennes ?
- - - 
Où sont mes confins ?
- - - 
Finalement je suis envahi
par du mouvement ou une demi-vie.
Cependant toujours
quelque chose rampe en moi
avec complétude, incomplétude,
étant pour moi une existence.
Je transporte avec moi
un peu de mon propre
lieu.
Quand je le perdrai
cela signifiera que je n’existe pas.
- - -  
Je ne suis pas
donc je doute pas.
Source : Miron Bialoszewski : Obroty rzeczy, 1956. Traduit du polonais par Jean-René Lassalle, avec l’aide de l’édition allemande de Dagmara Kraus.
Autoportret odczuwalny
Patrzą na mnie,
więc pewnie mam twarz.
Ze wszystkich znajomych twarzy
najmniej pamiętam własną.
Nieraz mi ręce
żyją zupełnie osobno.
Może ich wtedy nie doliczać do siebie?
- - -
Gdzie są moje granice?
- - -
Porośnięty przecież jestem
ruchem albo półżyciem.
Zawsze jednak
pełza we mnie
pełne czy też niepełne,
ale istnienie.
Noszę sobą
jakieś swoje własne
miejsce.
Kiedy je stracę,
to znaczy, że mnie nie ma.
- - -
Nie ma mnie,
więc nie wątpię.
Source : Miron Bialoszewski : Obroty rzeczy, 1956.


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