La très bonne nouvelle de ce huitième volet est que grâce à cette 2117ème victime, le fameux service de police chargé d’élucider les vieilles affaires non résolues se frotte cette fois au passé d’Hafez el Assad, le personnage le plus attachant et le plus mystérieux de cette saga. Parallèlement, Gordon et Rose recherchent activement l’identité d’un jeune détraqué qui menace de perpétrer un carnage au Danemark lorsqu’il aura atteint 2117 points à son jeu en ligne… Le compte à rebours peut commencer !
Pour le huitième dossier de ce « Cold Case » à la danoise, le lecteur prend donc à nouveau plaisir à retrouver cette équipe assez improbable, composée de Carl Mørck, Hafez el Assad, Rose et Gordon, la dernière recrue en date. Outre la psychologie très soignée des personnages, Jussi Adler Olsen nous régale en levant enfin le voile sur le passé de de cet ancien réfugié politique syrien qui prend son boulot très à cœur.
Si je trouvais que Jussi Adler Olsen régressait depuis deux tomes au niveau de l’intrigue, force est de constater qu’il change son fusil d’épaule lors de ce huitième volet. Lorgnant un peu plus vers le roman d’espionnage, l’auteur aborde plusieurs sujets d’actualité tels que les migrants et le terrorisme, le tout au cœur d’une histoire prenante qui se dévore à toute allure.
Le passé d’Asad n’étant pas très réjouissant, cela détonne également sur l’ambiance de ce tome, qui est un peu plus sombre que d’habitude. L’humour a un peu moins sa place et le nombre de proverbes débordant de dromadaires s’en retrouve du coup forcément diminué.
Bref, un des meilleurs tomes de la série, avec « Délivrance ».
Victime 2117, Jussi Adler-Olsen, Albin Michel, 576 p., 22,90 €
Ils en parlent également : EmOtionS, Cannibal lecteur, Lire et courir, Anaïs, Entre deux livres, Pierre, Des plumes et des pinceaux, Valmyvoyou lit, Tomabooks, Annick, Livres à profusion, MHF, Marnie, Au chapitre, Evasion polar
éèé