Comme le temps s’y prêtait à merveille et qu’on était samedi, journée que sa fonction lui permettait de chômer, Anthime est parti faire un tour à vélo après avoir déjeuné.
C’est par cette phrase que commence le livre de Jean Echenoz, 14.
Je vous suggère de choisir dans votre lecture du moment (livre ou journal) une phrase contenant une vingtaine de mots, ou assez pour faire ce que je vous propose : vous substituerez les mots de cette phrase à ceux que j’ai soulignés dans la phrase de Jean Echenoz. Dans cette substitution, un verbe reste un verbe (au même temps), un nom reste un nom. Il n’y a pas d’adjectif.
Exemple :
Ses provisions lui manquèrent quand il fut en Hollande ; mais ayant entendu dire que tout le monde était riche dans ce pays-là, et qu'on y était chrétien, il ne douta pas qu'on ne le traitât aussi bien qu'il l'avait été dans le château de monsieur le baron avant qu'il en eût été chassé pour les beaux yeux de Mlle Cunégonde. (extrait du livre de Voltaire, Candide ou l’optimisme, dont je viens de voir une adaptation au théâtre)
J’intègre huit mots de cette phrase à la place de ceux qui sont soulignés dans celle de Jean Echenoz. Cela donne :
Comme le monde s’y entendait à l’oeil et qu’on était samedi, journée que ses provisions lui permettaient de traiter, Anthime est parti faire un château à Cunégonde après avoir chassé.
Vous avez sans doute constaté qu’il ne s’agit pas de respecter l’ordre des mots de la seconde phrase, que l’on peut passer d’un pluriel (yeux) au singulier (l’oeil), qu’il convient d’accorder le verbe à son sujet (ses provisions lui permettaient), qu’on peut modifier la nature d’un mot (un tour à vélo > un château à Cunégonde). Il faut s’adapter…
C’est à vous main tenant. Merci de poster votre nouvelle phrase dans les commentaires ci-dessous. Il n’est pas nécessaire de citer la phrase d’où vous prenez les mots, ni son origine.