Non, ce n'est pas le coronavirus appelé Covid19.
C'est la crise climatique.
Plus de 3000 personnes ont mortes du Covid19. Selon la World Health Organization, la pollution envoie à leurs tombes trop tôt à elle seule 7 millions de personnes sur terre par année. Ça aussi ça reste trop vague.
Il n'y a pas de réunion Cobra pour la crise du climat. Pas de discours sombres de la part des ministres et premiers ministres sur les mesures à prendre et sur l'urgence de la situation. Pas de discours pour rassurer. Avec le temps, on viendra à bout d'un coronavirus. D'une pandémie. Avec les changements climatiques, nous sommes déjà en retard dans le temps. C'est la montagne de Sisyphe. On tente de limiter les dégâts.
Enfin, certains d'entre nous.
Pendant que le coronavirus mondial est présenté comme une urgence et un danger imminent, la crise sur le climat est toujours présentée comme un problème qui surviendrait dans une décennie ou deux.
Il est beaucoup plus abstrait et difficile de remarquer les effets du déclin climatique qu'il l'est quand quelqu'un tombe soudainement malade et en meurt. Les feux d'Australie sont pourtant spectaculairement assassins. En Arctique, on vit une catastrophe plus ou moins passée sous silence. Nos loupes sont ailleurs.
Lors de la crise de l'Ebola, un remède était connu dans le monde pour le contrôler. Toutefois, le virus a d'abord sévi sur le continent le plus ignorant sur terre, l'Afrique. Ça a pris des cas chez les blancs et en Amérique pour qu'on réagisse promptement. Et 10 ans de morts entre les deux moments. L'ignorance tue aussi beaucoup. Et continue de le faire avec tous les fiers climatosceptiques.
L'urgence déployée autour du Covid19 devrait inspirer la volonté mondiale de se serrer les coudes, de vouloir améliorer l'air du futur, de sauver notre planète.
Ne serais-ce que pour ne pas louper notre passage dessus.
Et d'y laisser une bien meilleure trace.