Il a repris le vocabulaire Saint Laurent, mais avec l'argot de l'époque où on ne craint pas d'user de globish et d'onomatopées râpeuses pour faire claquer la dégaine et donner du style. En usant et abusant de latex licencieux, dentelles voyeuses, bottes cavaleuses, souliers perchés et seins dévoilés, Vaccarello a rendu grâce à la féminité fétichiste chère à YSL, féministe assumé, qui n'a jamais craint de sexualiser sa mode pour enfermer la femme objet au placard et mettre en lumière une femme sujet de son corps, de sa séduction, de sa libido, de sa domination érotique.