Le Nigéria avait déjà dénoncé la sortie précipitée du président ivoirien sur l’initiative de nommer unilatéralement la nouvelle monnaie "Eco". Selon Abuja, ce nom ne tient pas compte des réalités socio-culturelles des pays anglophones de la zone. D’où l’impossibilité des alliés de la zone CEDEAO d’afficher une entente à long terme.
Le Nigéria qui pèse 70% dans le PIB de la CEDEAO n’entend, ni se laisser faire ni se faire dicter une quelconque loi. Les textes ont toujours été le ciment de toute organisation. A ce jour aucun traité n’a été ratifié par les Parlements membres de l’organisation monétaire. Tant sur les statuts de la Banque centrale que sur les législations bancaires devant la régir. De plus, il n’existe aucun accord sur la parité entre l’Eco et les monnaies avec lesquelles elle doit cohabiter. Ce qui devait présager d’un espace de libre échange et d’une union douanière. Autant dire que cette cacophonie interne donne à voir une politique commune non finalisée qui tâtonne.
L’une des difficultés de la mise sur pied de l’Eco se situe également à un niveau technique. Elle touche à l’impression des nouveaux billets.
Avec tous ces points de discorde, tout porte à croire que la mise sur le marché de l’Eco reste problématique. Autant dire une intégration économique difficile à mettre en place. Les Français n’ont qu’à choisir. Entre le Premier ministre qui a décidé de recourir au 49.3 pour régler le problème de la réforme des retraites et l’épidémie du Coronavirus qui tombe à pic pour confiner la population chez elle. Ou encore entre les...