Alors que les amateurs de courses sur asphalte se voyaient privés de compétition à Cannes et Paris pour cause de coronavirus, les championnats de France de Cross FSGT étaient maintenus ce premier mars à Valbonne et j'avais fait de ce rendez-vous l'un de mes objectifs de course à pied 2020.
C'est sur le site des Bouillides, à Valbonne que Chantal et moi courions presque à domicile sur un parc que nous connaissons bien pour s'y être entraîner régulièrement il y a quelques années. Pour l'occasion, nous étions accompagnés par Nath dans le rôle important de supportrice.
Un peu de pluie en venant qui s'est vite arrêté, celle d'hier avait rendu fourbement glissant quelques hectomètres du parcours longeant la rivière, inspecter le circuit lors de l'échauffement était plus que jamais indispensable.
Et nous en avons tiré les enseignements utiles. La première partie du parcours était particulièrement technique, des souches, des cailloux, des pièges nombreux sur lesquels la vigilance était de mise. Un pont en bois rendu glissant par la pluie, puis sur la deuxième partie du circuit des bosses difficiles, assez courtes mais très raides qui se succèdent. Donc beaucoup de changements de rythme dans une course courte (6,6 km pour moi, 4,6 km pour Chantal), évidemment rapide.
Piégé au départ, je me retrouve enfermé contre les piquets et la rubalise, m'obligeant à un départ de course loin des usages. J'improvise. Pointé en vingt-deuxième place à la fin de la première boucle, je remonte quatre concurrents au début de la deuxième pour maintenir mon classement jusqu'à la fin.
Si le coureur précédent m'est resté en ligne de mire longtemps, je n'ai jamais pu le rejoindre, il passait mieux les bosses tandis que je réduisais l'écart en descente. Pour les suivants, j'étais rassuré de ne plus entendre leur foulée à mes trousses mais les savaient assez proches car l'un d'eux était membre d'un club co-organisateur et par conséquent connu de nombreux jalonneurs du parcours. Son applaudimètre me commandait d'être sur mes gardes.
Chantal pour sa part n'a rien pu faire face aux deux concurrentes devant elle, nettement au-dessus du lot, mais a maintenu son effort toute la course sans savoir l'écart avec les suivantes. En l'observant dans la dernière bosse, je pus voir que ces dernières n'étaient pas très loin mais que leur foulée marquée par la fatigue assurait la troisième marche du podium à notre amie.
Pour la dernière course le vent a fait son apparition, ajoutant de la difficulté à ce parcours qui est sans doute le plus difficile qu'il m'ait été donné d'affronter en cross.