« Et toujours les forêts » s’inscrit dans le genre post-apocalyptique, faisant initialement penser à « La Route » de Cormac McCarthy, lorsque le pauvre Corentin erre dans un monde gris, dépourvu de couleurs, essayant de rejoindre la forêt où il a grandi, puis à « Dans la forêt » de Jean Hegland, lorsque les vivres qu’il a accumulé s’épuisent et qu’il commence à organiser sa survie sur le plus long terme.
Rien de neuf à l’horizon, me direz-vous, sauf que la quête d’amour et d’espoir de ce gamin rejeté depuis la plus tendre enfance, puis réduit à la solitude par une apocalypse, prend inévitablement aux tripes. Malgré tous ces revers, malgré cette vie qui n’a plus aucun sens… il lui reste toujours une petite lueur d’espoir qui refuse de s’éteindre… et c’est franchement beau de voir comment l’être humain s’accroche à la vie, même si celle-ci devient plus animale qu’humaine… dormir, manger, se reproduire… retour à l’essentiel !
Le style de l’auteure, que j’avais déjà apprécié en lisant « Les larmes noires sur la terre », fonctionne également à merveille. Des phrases courtes, hachurées, qui insufflent du rythme, tout en percutant le lecteur de plein fouet. Outre l’aspect écologique du récit, qui invite à réfléchir sur les conséquences de notre mode de vie actuel, j’ai surtout apprécié son côté philosophique et sa noirceur. Une belle claque !
Et toujours les forêts, Sandrine Collette, JC Lattès, 334p., 20€
Ils en parlent également : EmOtionS, Cannibal lecteur, Mes échappées livresques, Aude, Le livre d’après, Le coin des mots, Livresque78, Les lectrices optimistes, Plumes et pages, Emi lit, Folittéraires, Les fringales littéraires, Les Miss Chocolatine bouquinent, Ô grimoire, Psych3deslivres, LittéLecture, Love in books, Black novel, The unamed bookshelf, The Eden of books, Collectif polar, Ma collection de livres, Encore du noir
éèé