Jusqu’à présent, le covid 19 n’a pas atteint
l’Argentine malgré sa présence au Brésil et au Pérou (sur des
cas encore très isolés). A l’aéroport de Ezeiza, l’aéroport
international qui dessert Buenos Aires et où arrivent tous les vols
en provenance d’Europe et d’Asie, des mesures de contrôle
sanitaire ont été mises en place depuis quelques jours pour les
passagers hors Mercosur.
Toutefois
hier, Clarín faisait un reportage sur l’enjeu de ce virus dans les
milongas du centre-ville de la capitale qui vivent surtout du passage
des touristes de l’hémisphère nord (Européens et Japonais au
premier chef). Les pouvoirs publics ont commencé à alerter les
danseurs sur les risques de contact rapproché avec les touristes. Or
danser le tango autrement qu’en abrazo cerrado (étreinte fermée),
ce n’est même pas la peine d’y penser à Buenos Aires. Nous
voilà bien avancés… Heureusement, si l’on peut dire sur un
sujet aussi grave, la pleine saison se termine et les touristes se
font un peu plus rares qu’en janvier et février. Un phénomène
similaire avait déjà coulé le secteur en 2009 avec la crise du
virus H1N1 parti du Mexique…
Tout
cela ne retire pas la moindre parcelle d’humour à Daniel Paz et à
son complice psychanalyste, Rudy, qui ont fait paraître jeudi ce
dessin à la une de Página/12 avec l’éternel oligarque
propriétaire d’immenses terres agricoles -et exportateur de soja-
reconnaissable à ses gros sourcils, sa grosse moustache et son
embonpoint de capitaliste prospère.
Le
petit jeune à gauche : Il faut faire en sorte que le corona
virus n’entre pas en Argentine.
L’oligarque :
Bien sûr. Même que les dollars que me donnent les Chinois pour le
soja, je ne les rapporte pas ici. Ils vont directement sur mes
comptes offshore.
Traduction
© Denise Anne Clavilier
Pour
en savoir plus :
lire
l’article de Clarín.