Le coronavirus touche l'Italie. L'Europe tremble. On ne dit plus que le coronavirus est une punition de nos pêchés. Notre société a bien changé.
Et pourtant, à la réflexion, il y a quelque-chose de juste là-dedans. Le coronavirus révèle nos instants "d'hybris". Libertarisme, libéralisme... pendant quelques décennies l'humanité, au moins sa couche supérieure, a cru que la dimension sociale de l'existence n'existait pas. Le virus nous détrompe. Il est l'externalité négative de la supply chain mondiale, qui a conduit à une délocalisation massive. Il dit peut être aussi à la Chine, qui a voulu s'imposer en force, une manière bien peu chinoise, que cela ne se fait pas sans risque. Il dit encore que la dissimulation, le mensonge, tuent, comme on le voit en Chine et en Iran. Enfin, on a cru au "post modernisme", à la "post vérité", le monde n'était que croyances, que l'on pouvait manipuler. La réalité se rappelle à notre bon souvenir.
Enseignement ? Sans parler de pêché, il est peut-être bon de garder en tête que le changement "trop facile", la raison qui dicte ses raisons à la nature, a pour conséquence "imprévue" le drame.