Derrière le visage de Belgrano, qui occupe la place du Soleil Inca dans le drapeau national,
une galerie de l'époque coloniale qui a survécu aux affres du temps
et aux destructions post-indépendance
dans la Manzana de las Luces (San Ignacio)
Jeudi 27 févier 2020, à 9h30, l’église San Ignacio, monument national lié à la Manzana de las Luces, propose aux enseignants et aux directeurs d’école une visite du centre historique de Buenos Aires sur les pas de Manuel Belgrano dans son enfance et sa jeunesse jusqu’à ce qu’éclate la Révolution de Mai 1810.
Le bâtiment du collège jésuite que Belgrano a connu
représenté ici en 1870 dans un ouvrage français sur l'éducation publique
Derrière, on reconnaît les tours de San Ignacio
Comme je le raconte dans Manuel Belgrano – L’inventeur de l’Argentine, le créateur du drapeau national est né dans ce coin de Buenos Aires (où il y est également mort cinquante ans plus tard), il y a été éduqué et instruit dans une école pré-universitaire fondée par les jésuites à proximité de l’église San Ignacio, c’est aussi dans cette Manzana de las Luces qu’a fonctionné l’imprimerie d’où sortait les gazettes qu’il a contribué à fonder, voire qu’il a dirigées et dans lesquelles il a écrit tant et tant d’articles (non signés, selon la coutume de l’époque) pour promouvoir des innovations économiques et techniques dont il était souvent l'auteur puis l’émancipation de certaines catégories de personnes des plus asservies dans la société coloniale puis révolutionnaire (les femmes, les Amérindiens)…
L'église de La Merced où ont été enregistrés la naissance et la mort
de Manuel Belgrano (au nord de son quartier)
Le bâtiment est celui qu'a connu Belgrano
Il est photographié ici par Alexander Witcom (1835-1905)
On doit à cet artiste anglais, mort à Buenos Aires, une ample documentation
sur la Buenos Aires de la fin du 19e siècle
Collection Witcomb, Archivo General de la Nación
Sous l’actuel Colegio Nacional de Buenos Aires (CNBA), on trouve encore quelques éléments architecturaux qui ont appartenu au Colegio San Carlos où Belgrano a fait ses études et où, plus tard, s’est installé un prestigieux corps militaire de la Révolution, le régiment d’Infanterie des Patricios, celui qu’il commandait à Rosario, le 27 février 1812, lorsqu’il a arboré pour la première fois le premier drapeau national argentin…
Le Fort colonial de Buenos Aires.
Quelques vestiges subsistent au Musée de la Casa Rosada
Cette forteresse a disparu à la fin du 19e siècle et laissé place à l'actuel palais présidentiel
La visite a été conçue et sera guidée par Ana María Di Consoli, une amie qui fut longtemps guide à la Manzana de las Luces et qui connaît admirablement ce coin de la capitale fédérale, et sa collègue, Soledad Saubidet.
En arrière-fond : le premier daguerréotype du Cabildo de Buenos Aires (1850)
En bas, les portraits des membres de la Primera Junta
collège gouvernemental mis en place par la Révolution du 25 mai 1810
Belgrano est sur la deuxième ligne (premier à gauche)
Page de la brochure de l'exposition montée par les Archives nationales argentines
pour le Bicentenaire (2010)
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Cette grande promenade historique sera le lancement des activités culturelles de l’année belgranienne proposée par l’église San Ignacio, qui joua le rôle de cathédrale pendant toute l’enfance de Manuel Belgrano (1770-1820).