De la naissance de l’Assemblée Nationale à la prise de la Bastille, Henri Loevenbruck s’amuse à vulgariser un fond historique qui ne me bottait pourtant pas trop à la base, tout en s’autorisant quelques libertés, au service de ce roman policier parsemé de complots, d’amour, de capes et d’épées. S’appropriant les personnages historiques de l’époque, de Danton à Louis XVI, en passant par Robespierre, Desmoulins, Mirabeau ou Marie-Antoinette, Henri Loevenbruck démontre une nouvelle fois sa capacité à proposer des personnages particulièrement travaillés et attachants. Les personnages fictifs ne sont pas en reste, permettant à l’auteur de livrer un récit prenant et quelques personnages inoubliables, allant de la flamboyante Anne-Josèphe Terwagne au pirate nommé Récif, en passant par Gabriel Joly, l’enquêteur de service aux allures de Sherlock Holmes.
À l’instar de Luca Di Fulvio, Henri Loevenbruck (« Nous rêvions juste de liberté », « J’irai tuer pour vous ») s’avère être un narrateur hors pair, capable de passer d’un univers à l’autre, tout en sachant happer le lecteur en proposant une écriture fluide et des personnages attachants. Si j’ai adoré ce roman, je regrette cependant les deux mots qui concluent cette brique de 560 pages : « A SUIVRE… ». Franchement, même si l’on découvre finalement l’identité du Loup des Cordeliers, cette conclusion laisse tout de même un goût solidement amer…
Si j’ai passé un excellent moment de lecture, je me dois néanmoins de conclure cet avis par une citation historique afin d’exprimer ma frustration finale : « Non mais, allô quoi ! »
Le Loup des Cordeliers, Henri Loevenbruck, XO Éditions, 560 p., 21,90€
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