Primaire démocrate: un mauvais départ pour Biden

Publié le 21 février 2020 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Il a longtemps été perçu comme le grand favori pour défier Donald Trump à la prochaine présidentielle de novembre. De loin, ce n’est pas ce que disent les premiers chiffres de cette primaire. La grande notoriété, l’expérience et surtout "l’électabilité" - pour emprunter son propre néologisme - de Biden ne lui ont pas servi à grand-chose dans ces deux circonscriptions où il se place loin derrière Bernie Sanders, le jeune Pete Buttigieg et Amy Klobuchar.

Joe Biden est-il réellement le bon cheval sur qui il faut miser pour la présidentielle ? Les démocrates de l’Iowa et du New Hampshire, eux, ont tranché net sur cette question. Avec ce départ catastrophique, la campagne de l’ancien sénateur du Delaware semble s’essouffler. Surtout si l’on rajoute la sempiternelle polémique sur l’état de santé de ce candidat de 77 ans. Ainsi, en dépit d’un relatif confort dans les sondages nationaux, Biden suscite de moins en moins de l’engouement au sein de son électorat. Après son cuisant échec dans l’Iowa, Joe Biden avait anticipé le camouflet du New Hampshire. "J'ai pris un coup dans l'Iowa et j'en prendrai probablement un autre ici" a-t-il reconnu. C’est ainsi qu’il plie bagage avant même l'annonce des résultats, en direction de la prochaine étape, dans le Nevada où il espère un plus grand soutien. Mais cette fuite en avant a beaucoup déçu ses partisans qui s’attendaient à ce qu’il fasse "au moins faire semblant d'y croire par égard pour tous les bénévoles mobilisés sur le terrain", a indiqué Jean-Eric Branaa, enseignant-chercheur à l’université Paris-2 et spécialiste des États-Unis, contacté par France 24.

Certains observateurs politiques pensent que, du fait de son programme politique actuel, Joe Biden se tire une balle dans le pied. Le manque d'enthousiasme des électeurs à voter pour lui s’expliquerait par le fait qu’il ne leur propose rien. Mis à part une propagande anti-Trump doublée d’une promesse de pérennisation des idées de son ancien patron Barack Obama. En comparaison avec le succès de ses principaux adversaires, Biden devrait peut-être chercher à réaliser que "l’anti-trumpisme" radical et "l’Obamisme" exclusif ne paient pas. Même pour un candidat qui jouit d’une image de modéré et d’une ostensible "electabilité".

L’un de ses talons d’Achille serait également son fils Hunter, accusé de corruption et cité dans le récent procès en destitution du président Donald Trump. Ce à quoi s’ajoutent ses dernières maladresses communicationnelles qui ont sérieusement écorné son image. En effet, Biden avait semblé de plus en plus fébrile et tendu lors de ses dernières apparitions publiques, où il répondait avec virulence à certains électeurs en désaccord avec certains points de son programme politique.

Face à ces défaites en cascade, il reste à savoir si les donateurs de la campagne de Biden vont continuer à le soutenir. Surtout si l’on se souvient qu’il a déjà loupé la désignation démocrate en 1988 et en 2008. Joe Biden et ses partisans pensent malgré tout pouvoir se relever de leur chute lors des prochaines échéances. Notamment avec le vote du 22 février dans le Nevada puis en Caroline du Sud, le 29, avant le Super Tuesday du 3 mars, où plus d’une dizaine d’Etats d’envergure voteront. "99,9% des Noirs américains n'ont pas encore voté", a-t-il précisé, optimiste dans son discours du 11 février dernier.

En Caroline du Sud, il pourrait particulier compter sur l'électorat afro-américain. Ses deux mandats de vice-présidence aux côtés de Barack Obama le placent, a priori, en bonne posture aux yeux de ce groupe qui représente au moins 60% de la population de cet Etat. Il pense ne les avoir "pas encore entendu". Et surtout pour nuancer, il rajoute que pour l’instant "nous avons seulement eu les résultats de deux des 50 Etats".

Rappelons aussi que pour l’instant, Biden reste en tête des sondages pour les deux prochains tests électoraux des primaires ce mois-ci, dans le Nevada et en Caroline du Sud.
Néanmoins, historiquement, la primaire démocrate a toujours été une question de dynamique. Un mauvais départ peut donc s’avérer fatal. Mais l’espoir, dit-on, fait vivre. Espérons que celui de Biden le fasse survivre à cette tempête électorale. Benjamin Griveaux, le candidat de la République en marche aux élections municipales à Paris vient de jeter l’éponge. L’ancienne "petite main" de Dominique Strauss-Kahn n’a pas tiré les leçons du scandale de son mentor et n’a pas retenu que mélanger... En 1945, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale une grande partie de l’Europe est détruite...  (21.01 Mo) Fondée en 2014 à Paris, Kino Visegrad est une association francilienne de promotion des cinéma...  (6.21 Mo) Benoit Biteau est premier en tout. En 2010, il est le seul agriculteur bio élu conseiller régiona...  (1.6 Mo)  (1.84 Mo)  (675.3 Ko) Ce qu'ignore le ministre de la Culture... La volonté du ministre de la Culture de créer une "maison... Il n'est jamais trop tôt pour souhaiter à tous les lecteurs assidus du PODACST JOURNAL, ainsi qu'à... Ils font partis de ceux qui manifestent depuis plus longtemps que le 5 décembre. La population... Toutes les brèves