Dolittle (Ciné)

Publié le 21 février 2020 par Bigreblog

Bonjour tout le monde!

Encore une review, vous ne rêvez pas, je suis assez motivée et inspirée en ce moment, donc profitez-en!

Ajd donc, je vais vous parler d’un petit film qui m’a appâtée de par son casting, mais qui, soyons honnêtes, ne casse franchement pas trois pattes à un caneton…

Je ne spoile rien de Dolittle, si ce ne sont mes déceptions.

Synopsis

Le Dr Dolittle est un extravagant personnage pouvant parler aux animaux. A la suite d’une tragédie, il s’est retranché dans son manoir et refuse toute visite humaine. Jusqu’au jour où un jeune garçon aussi fantasque que lui frappe à sa porte…

La ménagerie de Welsh Sherlock

J’avais adoré le premier Dr Dolittle avec Eddie Murphy. J’en garde un très bon souvenir, et si les films (même si les suites sont à chier) ont mal vieilli, ça reste toujours agréable à regarder.

Aussi, quand on a annoncé un genre de reboot avec en tête d’affiche rien de moins que Môssieur Downey Jr, j’étais assez contente. Notamment mais pas que parce qu’il venait de me quitter dans une scène plus que débile et illogique de la pire fin de films de super-héros de l’Histoire. (Non, je n’arrêterai jamais de me plaindre; oui, je hais toujours autant les Russos.)

C’était en plus très intelligent de transposer le cher Docteur dans l’époque victorienne, qui sied très bien à Robert, nous le savons tous depuis Sherlock Holmes (et vivement le 3, j’en peux plus d’attendre); et en plus d’en faire un Gallois.

Je pensais, petite étourdie que je suis, que le choix de l’accent avait une signification, était en quelque sorte liée à la genèse du livre ou un truc dans le genre. Non. En fait, Robert avait tout simplement envie de tester l’accent gallois qu’il n’avait encore jamais fait avant.

Mais quel énergumène ce con, quand même. XD

Dolittle est en cela très réussi: des images magnifiques (qu’est-ce que le CGI a bien évolué, quand même), des personnages attachants (enfin, surtout côté animalier), et un héros au top, c’est normal, c’est Robert.

But but but…

Mais mais mais… Mais, en fait, tout n’est pas rose dans ce film, très loin de là.

Première chose: les ellipses. Une ellipse, en littérature et au cinéma, c’est une coupure dans le récit, quand on passe d’un jour à l’autre par exemple. Sauf qu’une ellipse est plus embêtante quand elle sert à sauter un passage d’action ou intéressant. C’est comme si Harry Potter se retrouvait face à Voldemort dans Goblet of Fire et qu’à la page suivante, il soit à l’infirmerie et nous racontait la suite en ‘voix-off’. C’est naze.

Ici donc, quelques ellipses mal placées, qui coupent non seulement le rythme, mais qui nous privent aussi d’actions. Sans en révéler trop, je sens que les producteurs manquaient tout simplement d’argent pour une ou deux scènes supplémentaires. En attendant, ça fait très niveau primaire, tout ça.

Ce qui me donne mon deuxième point: on s’ennuie. Les ellipses ayant donc saccadé un rythme pourtant agréable en début de film, on s’ennuie ferme. Pendant pas mal de temps, en fait. Pendant même ce qui est censé être le climax. C’est très TRÈS embêtant.

Et enfin, troisième chose: les personnages. Dolittle et ses compagnons à poils ou à plumes sont relativement bien introduits, expliqués et exposés. On comprend qui sont Chee-Chee et Yoshi, par exemple, assez vite. Par contre, pour ce qui est des humains……..plouf.

Le jeune homme censé nous introduire à l’histoire, censé donc être l’œil du spectateur, n’a quasi aucun background, on ne sait rien de son caractère, d’où il vient ou de ce qui le motive. Sur une page, sa description a dû tenir en trois lignes…

Même chose pour Lady Rose, qu’on a présenté comme un personnage super important et qui en fait, ne l’est pas du tout, n’apparait que trois minutes en tout, et ne sert strictement à rien…

Robert et compagnie

Bref. Casting.

Il m’est impossible de dire du mal de Robert Downey Jr, qui s’amuse visiblement à faire ce qu’il fait de mieux: les britanniques victoriens excentriques. Mais en attendant, chaton, tu aurais pu donner des indications à ta femme pour qu’elle produise un truc plus abouti.

Niveau casting voix, on a donc: Emma Thompson en Polynesia, le ara; Rami Malek aussi adorable en vrai que Chee-Chee le gorille; John Cena en Yoshi l’ours polaire; Octavia Spencer en Dab-Dab l’oie; Tom Holland en Jip le chien (j’ai ri mais qu’est-ce que j’ai ri: Tom le toutou de Robert, quand on connait leur relation, c’est tordant); ou encore Ralph Fiennes en Barry le tigre. Il y en a d’autres, mais soyons concis.

Parmi les humains, je note donc, avec amertume, Harry Collett en Tommy Stubbins, le gamin pseudo-intéressant; Jessie Buckley, furtive en Queen Victoria; Jim Broadbent en redite de son personnage de Around the world in 80 days (référence); ou encore Antonio Banderas…dont je ne dirai rien.

Reste à citer l’inénarrable Michael Sheen qui, non content d’avoir coaché Robert pour son accent gallois, est aussi hyper doué pour jouer les Anglais coincés et hystériques. XD

Bref, Dolittle est agréable, mais plus pour les enfants que pour les grands qui ont des yeux, des oreilles et du gout. Voilà voilà….

Note: 4,5/10 (scénario: 3/10jeu: 6/10BO: 6/10reboot: 3/10)