Je me trouve face à un dilemme qui doit être familier à bien des rédactions. J’ai saisi sur France Info une information très fugitive qui, au contraire de ce que pratique cette station de radio, n’a pas été répétée dans l’heure suivante. Je ne l’ai pas vue traitée sur les journaux télévisés de France 2 (enfin oser appeler ça des journaux, comme dirait notre Président, ce n’est plus guère différent de TF1). . J’ai donc cherché sur Internet où j’ai trouvé 28 citations de cette nouvelle. J’ai en même temps appris que la famille de la victime avait demandé que « le minimum de communication soit fait autour de ce drame ». Je comprends son souci mais, étant donné la modestie de mon audience, je ne pense pas la trahir en partageant avec vous ce que j’ai pu apprendre très fortuitement.
Le 2 juin dernier, un train était entré en collision avec un car au passage d’Allinges. L’accident avait tué sept élèves du collège de Margencel (Haute-Savoie). Le professeur d’Histoire du collège, à l’initiative de cette sortie, très affecté par cet accident, s’est pendu dans une forêt située sur la commune voisine de Fessy.
Alors que les médias nous rapportent à satiété des meurtres tous plus horribles les uns que les autres, quel dommage que les vœux d’une famille en deuil les aient empêchés de nous faire part d’un acte tragique mais qui démontrent que des hommes d’honneur sont prêts à accepter le poids de responsabilités qui ne sont même pas les leurs.
Quand à notre grand guide, si prompt à honorer les victimes, gageons qu’il se fera un devoir d’accorder une sollicitude plus que verbale à une veuve et deux orphelins désormais sans soutien.