Fariba Abdelkha et Roland Marchal sont arrêtés à l'aéroport de Téhéran le 5 juin 2019. Accusés d'espionnage et de collusion en vue d'atteinte à la sécurité nationale, ils sont immédiatement placés dans la prison d'Evin. Roland Marchal a tout de même pu recevoir des visites consulaires de sa famille. Actuellement sous assistance médicale, il a des problèmes de santé importants. Fariba, quant à elle, est privée de tout droit consulaire. La République Islamique ne reconnaissant pas la double nationalité, la chercheuse est seulement considérée comme Iranienne. Désormais, elle poursuit une grève de la faim entamée le 24 décembre avec une autre détenue scientifique, Kylie Moore Gilbert. Fariba et Roland seront jugés avant le 20 mars par le juge Abolqasem Salavati, réputé pour prononcer de lourdes peines. Les charges d'espionnages levées, les deux chercheurs ne risquent plus la peine de mort. Cependant, un emprisonnement à vie est possible. En France, le monde universitaire se mobilise contre cette arrestation arbitraire contraire à tous les principes des droits de l'Homme universels. Le mardi 11 février, des rassemblements se sont tenus à Paris sur l'Esplanade des Droits de l'Homme (esplanade du Trocadéro), ainsi qu'a Strasbourg, Place Kléber. A Albi, dans le Tarn, le Réseau des Amis de Fariba et Roland ont présenté une conférence de presse. Eva Faerber et Thierry Tchukriel, amis de longue date des deux chercheurs, racontent leur parcours avec beaucoup d'émotions. Pour défendre le droit à la recherche et éclaircir la situation, le maître de conférence de l'Institut Universitaire Champollion, Mathieu Grenet, assiste à la conférence de presse. "Fariba et Roland ont été accusés coupables avant même leur procès par le ministère iranien" déclare Mathieu. "La recherche est désormais utilisée dans les négociations politiques. Les scientifiques sont au coeur d'un jeu politique toxique" poursuit-il. Les différents membres du Réseau des Amis sont très actifs en Occitanie notamment en partageant les affiches dans les mairies et les universités. "Nous voulons que la France négocie pour retrouver nos copains" insiste Eva Faerber.
Arrêtés et détenus pour atteinte à la sécurité de l'Etat, les deux chercheurs séjournent à la Prison d'Evin au Nord de Téhéran. Fariba et Roland sont détenus dans des conditions drastiques par les Gardiens de la Révolution. En pleine crise géopolitique au Moyen-Orient, ce mouvement islamique s'est développé en parallèle du gouvernement iranien. Les négociations françaises avec le gouvernement de l'Iran ont été placés sous le sceau du secret jusqu'en octobre. "Nous demandons une libération immédiate et inconditionnelle de nos amis" insiste Thierry Tchukriel. Faut-il suspendre toute relation de recherche entre l'Iran et la France? C'est la question qui fait désormais débat. Benjamin Griveaux, le candidat de la République en marche aux élections municipales à Paris vient de jeter l’éponge. L’ancienne "petite main" de Dominique Strauss-Kahn n’a pas tiré les leçons du scandale de son mentor et n’a pas retenu que mélanger...