Les âmes pirates de J. K-Gras

Par Fildediane @fildediane

Titre : Les âmes pirates

Tome 1 : L’Anarkhia

Auteure : J.K-Gras

Éditeur : Autoédité

Genre : Historique, Aventure

Format : PDF

Nombre de pages : 217

Fiche Bibliomania

Résumé de l’auteur

« Septembre 1750

Une bande de pirates m’a enlevée dès mon arrivée dans le Nouveau Monde. Je suis Florence de l’Aigle, fille du marquis des Acres. Si vous trouvez ce message, s’il vous plaît, prévenez Monsieur Conor Mc Pherson à Charleston.
J’ai peur.
J’ai mal.
J’ignore pourquoi ils s’en sont pris à moi. Ils ne réclament aucune rançon.Nous faisons voile vers Tortuga.
Par pitié, venez à mon secours!« 

Mon avis

Merci à l’auteur, J. K-Gras de m’avoir proposé son roman; l’aventure et la piraterie ont titillé ma curiosité;

L’histoire

Florence des Acres est exilée vers le Nouveau Monde à la rencontre de son futur époux;

A peine arrivée sur la terre ferme, Florence se fait enlever par une bande de pirates, durant leur périple Florence ne cesse de s’interroger et de questionner ses ravisseurs pour connaître le but de son enlèvement mais avant ils font une halte sur l’île de Tortuga, leur destin est scellé, ressortiront-ils vivants de cette île ?

Florence est-elle un contrat qu’un riche négociant veut à tout prix, si oui qui est-il ? et surtout comment la connaît-il ? sinon que veut dire son enlèvement ?

Les personnages

Florence : C’est une jeune fille noble, que sa mère a exilée loin de la famille vers le Nouveau Monde; Si ces atours font d’elle une jeune fille de bonne famille, bien éduquée, soumise et un peu sotte; Il n’en ai rien, Florence est une rebelle, elle recherche à tout prix la liberté. Kidnappée par des pirates, sa brusque aventure va la malmener; va lui faire comprendre ce qu’est une femme dans ce monde sauvage, ce que doit faire une femme; Déjà embrigadée dans une éducation austère. Florence haït la soumission, ne supporte pas qu’on dispose d’elle comme d’un objet, mais son esprit formaté a du mal à ne pas obéïr au code et pour ça elle s’en veut beaucoup…

Florence va cohabiter avec de drôles d’hères mais si certains sont mauvais et sournois, elle va réussir à se faire des alliés dans ce Nouveau Monde où tout est possible mais dangereux.

La Plume, le Scénario

La plume de J. K-Gras est agréable; son personnage principal a pris les commandes, et c’est par un « je » que Florence nous emmène dans son aventure;

Florence est kidnappée par une bande de pirate avide d’argent; certes le kidnapping de Florence n’est pas une partie de plaisir; au début, on ne sait pas si elle a été enlevée car c’est une jolie et aguicheuse noble, ou si elle fait l’objet d’un contrat plus spécifique;

Elle nous décrit ses conditions de vie au milieu de ces hors-la-loi; la rudesse de leurs gestes, de leurs mots; elle n’est considérée que comme un objet consommable.

On craint pour elle, on tremble quand ces hommes ont des regard libidineux pour elle;

Je l’ai maudit quand elle était bravache et provoquait ces hommes, seule et sans alliés… Le pire pouvait arriver… au delà de la femme faible qu’elle pourrait représenter, Florence est une combattante qui affronte ses choix, ses actes et ses conséquences, même dans la peur, elle garde le cap sur sa liberté.

Au delà de la cause féministe, ce roman est une ode à la liberté, à cette rébellion contre une société certes patriarcale mais entretenue par des femmes, des mères qui perpétue ces traditions.

Florence veut vivre libre, et pour ça elle est consciente que non seulement elle devra s’évader, ou s’abaisser au pire crime; finalement la liberté n’a pas de prix; mais bien plus encore elle devra abandonner ses réflexes dus à son éducation. Il faudra qu’elle ose, qu’elle sorte de ces stéréotypes et qu’elle s’invente cette vie si chère à son cœur, qu’elle vive avec ces propres codes ou sans code peut-être.

Le récit prend une tournure étonnante vers la fin et là où certaines lectrices verront un certain syndrome, moi j’y vois plutôt un choix délibéré, une revanche sur la vie; c’est elle qui choisit (je suis consciente que mes mots peuvent paraître sibyllins mais quand vous aurez lu ce roman avec l’esprit ouvert, vous comprendrez ce que je veux dire); J’ai vraiment aimé cette fin, car il faut vraiment y voir plus loin que les mots mais prendre conscience que les actes de Florence ne sont pas anodins, et cette fin est vraiment le point culminant de sa pensée !

Un dernier mot sur la couverture, au ton chaud, un bateau symbole de liberté, superbe !

En Bref

Un récit en apparence clair et simple, mais bien plus complexe dans la représentation de la liberté;

Un personnage fort qui a décidé de sortir des carcans d’une société trop restrictive.

Merci à l’auteure, J. K-Gras pour cette aventure, cette leçon de liberté !