Belgrano : trois vies en une, conférence à l’Ambassade argentine à Paris [ici]

Publié le 17 février 2020 par Jyj9icx6

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Le jeudi 27 février 2020, à 19 h, à l’Ambassade de la République argentine en France, 6 rue Cimarosa, 75116 Paris (M° Boissière), je présenterai mon nouveau livre, la première biographie de Manuel Belgrano en français : Manuel Belgrano – L’inventeur de l’Argentine, Éditions du Jasmin. Ce sera un exposé d’une heure suivie d’un dialogue avec la salle. La soirée est co-organisée par l’Ambassade, les Editions du Jasmin, le Souvenir Napoléonien (pour la France) et l’Instituto Nacional Belgraniano (depuis Buenos Aires). Entrée libre et gratuite.

Manuel Belgrano - L'inventeur de l'Argentine p. 297
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A cette occasion, vente-dédicace de mes livres, en premier lieu, bien entendu, la nouvelle biographie. Les souscripteurs présents à la conférence peuvent d’ores et déjà se manifester auprès des Éditions du Jasmin (1) afin que leur(s) livre(s) leur soi(en)t apportés à l’Ambassade et remis dès qu’ils se feront connaître au Jasmin, qui disposera d’un petit étal dans la salle ou sur le palier du 1er étage.
Pourquoi trois vies en une ? Parce que Manuel Belgrano a été un économiste, un révolutionnaire gouvernant et un général sur le champ de bataille, lui qui n’a vécu que cinquante ans…

Sceau du Consulat  de Commerce de Buenos Aires


C’est Belgrano qui a introduit la pensée économique en Amérique du Sud lorsqu’il a pris la tête effective d’une institution d’Ancien Régime, le Consulat de Commerce (un mélange entre corporation des marchands, chambre et tribunal de commerce).

La Primera Junta, ou premier comité révolutionnaire
dans une représentation datant du Centenaire
(Caras y Caretas, mai 1910)
Au centre, la harangue du président de la Junta, Saavedra, le 25 mai 1810
Belgrano est représenté à gauche, au deuxième niveau,
en dessous de Saavedra, entouré des deux secrétaires de la Junta.
Son portrait est inspiré par celui de Carbonnier, réalisé cinq ans plus tard
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C’est Belgrano qui, très probablement, a conçu idéologiquement puis coordonné la Révolution du 25 mai 1810 qui mit fin à l’Ancien Régime espagnol dans la future Argentine et allait aboutir le 9 juillet 1816 à la déclaration d’indépendance.

Manuel Belgrano - L'inventeur de l'Argentine p. 253
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C’est à ce titre qu’il a été envoyé deux fois en négociateur diplomatique, la première fois en 1811 à Asunción pour pacifier les relations entre le Paraguay en voie d’indépendance autonome et les Provinces-Unies du Río de la Plata et la seconde fois à Londres, en 1815, en plein milieu des Cent-Jours, ce qui empêcha tout aboutissement de quoi que ce soit, l’Europe étant entièrement occupée par ce qu’il se passait en France et soucieuse d’en finir à jamais avec l’aventure napoléonienne.

Ecusson militaire de la victoire de Salta
avec le bonnet phrygien emprunté à la Révolution Française
document diffusé par l'INB
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C’est enfin à Belgrano que l’on doit l’actuelle définition territoriale de la République Argentine dans le nord-ouest : ses actions militaires ont en effet sanctuarisé ce qui était alors les provinces de Tucumán et Salta (2). Cette campagne dite du Haut-Pérou présente une triade d’exploits stratégiques : ce qu’on appelle Exodo Jujeño en août et septembre 1812 lorsque Belgrano fit évacuer la ville de Jujuy pour retarder la progression de l’armée coloniale qui descendait des hauteurs boliviennes, la victoire de Tucumán, le 24 septembre 1812, lorsqu’il retourna la situation à l’avantage des patriotes et enfin celle de Salta, le 20 février 1813, victoire dont l’anniversaire sera célébré jeudi prochain, à Salta et à Buenos Aires (3). Auparavant, le 27 février 1812, Manuel Belgrano, général révolutionnaire, avait posé un acte politique et tactique de première importance dont je vous ai déjà parlé dans mon article du 13 février dernier : il avait donné au futur État indépendant ses couleurs nationales afin que les patriotes puissent se reconnaître et se rassembler sur le champ de bataille comme à l’exercice et en ville (4). C’est pourquoi, en Argentine, Belgrano est surnommé le créateur du drapeau…

Courrier de Manuel Belgrano du 27 février 1812
où il rend compte au gouvernement de la création d'un drapeau national
Ce texte fondateur est repris dans Manuel Belgrano - L'inventeur de l'Argentine
dans les deux langues, en français et en espagnol


Dans le cadre de l’Année du Général Manuel Belgrano, décrétée par le président Alberto Fernández le 2 janvier dernier, comme je vous l’ai conté dans mon article du lendemain, l’Ambassadeur Mario Veron Guerra ouvre les portes de l’ambassade à l’auteure de ces lignes et à Christian Bourdeille, président du Souvenir Napoléonien, société française d’histoire des deux Empires, déclarée d’utilité publique, qui rend hommage à un contemporain exact de Napoléon en cette année qui est aussi un centenaire en France (5).

Manuel Belgrano - L'inventeur de l'Argentine p. 219
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Jusqu’au 27 février, les Éditions du Jasmin vous proposent le livre à un prix réduit grâce à la souscription en cours : 20 € au lieu de 24,90 (prix unique du livre, loi Lang). Sous ce lien, téléchargez le bon de souscription.

Itinéraire du général Belgrano dans la campagne de 1812-1814
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L’ouvrage comporte 330 pages, format 16x24 cm, illustrations noir et blanc d’après des aquarelles, estampes et plans anciens. Les citations y sont présentées en français dans le cœur du texte et dans leur langue originale (espagnol ou anglais) dans les notes en bas de page. La première de couverture reprend un portrait de Manuel Belgrano datant de 1815, par un peintre français récemment réfugié à Londres, Casimir Carbonnier (voir mon article du 28 janvier sur l’iconographie belgranienne, en grande partie d’origine française).

Vue de Buenos Aires depuis le Río de la Plata en 1794 quand Belgrano rentre d'Espagne par Fernando Brambila (expédition autour du monde d'Alessandro Malaspina)


Sur ce nouveau livre, vous trouverez d’autres articles sur mon site Internet et l’ensemble de mes activités sur ma page Facebook.

Autre vue de Buenos Aires en 1794 par Fernando Brambila
Les petites maisons que l'on voit sur la gauche, c'est le futur quartier de San Telmo
Ces deux vues sont les premières représentations réalistes et à l'échelle de la ville


Pour aller plus loin et en savoir plus sur les institutions organisatrices : consulter le site Internet de l’Ambassade et sa page Facebook consulter le site Internet du Souvenir Napoléonien et sa page Facebook (siège social à Paris) consulter le site Internet de l’Instituto Nacional Belgraniano et sa page Facebook (siège social à Buenos Aires) consulter le site Internet des Éditions du Jasmin et leur page Facebook.
(1) saad.bouri#wanadoo.fr ou téléphone 01 41 27 04 48. (2) Aujourd’hui,  cette région rassemble les provinces de Tucumán, Salta, Jujuy, Catamarca et Santiago del Estero, qui forment le nord-ouest argentin. C’est le pays des empanadas (chaussons chauds à la viande ou au maïs), de la mazamora (dessert à base de maïs blanc), de la chacarera (musique, chanson et danse) et du patrimoine amérindien et colonial, surtout religieux dans ce dernier cas, qui a échappé aux destructions postérieures à l’indépendance. (3) A Salta, ce jour ressemble aux fêtes de Jeanne d’Arc à Orléans. A Buenos Aires, il y aura une cérémonie organisée par l’Instituto Nacional Belgraniano dans le salon d’honneur de la caserne du 1er régiment d’Infanterie des « Patricios », à Palermo. (4) Pour permettre la compréhension des campagnes et des déplacements très nombreux de Belgrano sur le continent sud-américain, une carte du vice-royaume du Río de la Plata est consultable en page 6 de la biographie. (5) Celui du centenaire de la mort de l’impératrice Eugénie.