Critique Ciné : Nightmare Island (2020)

Publié le 17 février 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Nightmare Island // De Jeff Wadlow. Avec Michael Peña, Maggie Q et Lucy Hale.

Blumhouse, il faut que l’on parle. Chaque année vous sortez des productions d’horreur d’un chapeau et sincèrement, rien ne va. Je ne comprends pas comment on peut produire des trucs sympathiques comme Get Out, Us ou même les franchises Unfriended et American Nightmare, et faire des trucs aussi ratés que… Nightmare Island (et plus récemment le remake de Black Christmas et son twist fantastique ridicule). Mais j’ai compris l’idée, l’horreur proposée désormais chez Blumhouse a toujours un twist fantastique qui vient souvent casser toute l’idée de départ qui aurait pu être bonne tout en restant réaliste. Dans Nightmare Island c’est donc l’histoire d’une île qui réalise tous les fantasmes de ceux qui viennent les réaliser.

Pourtant, le point de départ du film est plutôt fun et correspond assez bien à ce que l’on peut attendre d’un tel film, pas grand chose mais suffisamment pour passer un bon moment. L’idée que des fantasmes se transforment en cauchemar est aussi une leçon de morale classique du genre horrifique où l’on ne peut décemment pas tout faire dans sa vie, surtout ses fantasmes les plus inavoués. Mais il manque là dedans des éléments essentiels qui auraient pu rendre le film intéressant t et notamment la logique. Tout part rapidement en succès, pour ne rien raconter au final.

L’énigmatique M. Roarke donne vie aux rêves de ses chanceux invités dans un complexe hôtelier luxurieux et isolé. Mais quand leurs fantasmes les plus fous se transforment en véritables cauchemars, les invités n’ont d’autre choix que de résoudre les mystères de cette île pour en sortir vivants.

Car la vraie horreur ce n’est pas ce que Nightmare Island nous propose à l’écran mais bel et bien le film en lui-même. Jeff Wadlow, à qui l’on doit déjà le débile Action ou Vérité (qui avait alors complètement cassé mon délire du jeu de départ), revient et met tout cela en scène comme si c’était un vulgaire téléfilm de l’après-midi. Si le casting n’est pas totalement raté (Lucy Hale et Maggie Q sont parfaites), ils ne sont pas aidés par le scénario. Au fur et à mesure que le film avance, rien ne sonne juste et tout part alors rapidement en sucette. Si je m’attendais à être surpris (car après tout, même les films d’horreur les plus débiles peuvent fonctionner parfois), il n’y a rien à apprécier là dedans. Sauf peut-être le point de départ qui est clairement bon, mais les scénaristes ne savent pas du tout comment faire pour tenir une heure et demie de film.

Mais le pire dans Nightmare Island c’est que cela ne fait que salir le nom dont ce film est tiré : la série L’île fantastique. C’était une bonne chose que d’adapter cette série à cette sauce, mais malheureusement, on ne peut pas dire que le film rende honneur à la série des années 70/80 car c’est tout le contraire qui se passe.

Note : 2/10. En bref, un point de départ réussi pour un film pourri.