Vivre ici

Par Vertuchou

Quand je l’ai vue, je l’ai perdue
La trace d’une hermine sur les vitres givrées.
Une étoile, à peine une étoile, la lumière,
Ses ongles sur le marbre éveillé de la nuit.


Je ne parle plus pour personne,
Le jour et la nuit se mêlent si bien dans la chevelure,
Sous mon regard, sous ses cheveux elle se fane,
Être vertueux, c’est être seul.

 
Inconnue, elle était ma forme préférée,
Je n’avais pas le souci d’être un homme,
Et, vain, je m’étonne d’avoir eu à subir
Mon désir comme un peu de soleil dans l’eau froide.

Paul Éluard

Partager cet article

Repost0 &version; Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Vous aimerez aussi :

Les chiffres Il n’y a pas d’amour seul Retrouvailles inédites Babi Yar

Poètes D'aujourd'hui

« Article précédent