Le propre de l'espèce humaine est peut-être "l'Histoire". L'homme n'a pas subi les événements, comme d'autres espèces, il les a provoqués. L'Histoire, c'est le récit des coups de tête qu'il a donnés contre les murs, et des conséquences qui en ont résulté.
Une conséquence de ce qu'Edgar Morin appelle "pensée simplifiante", liée à la "raison", est que l'homme détruit, par aveuglement et quasiment par principe, les écosystèmes. D'où réaction. Et l'homme doit réagir à son tour.
Il le fait en découvrant, en lui, du fait de la crise qu'il a suscitée, de nouvelles facultés. Alors qu'il pensait exploiter son environnement, il "s'auto exploite". Pour faire du sur-place, il doit courir de plus en plus vite. Ce faisant, il devient un athlète. C'est une autre façon de voir le Sisyphe de Camus.
Tout cela s'arrêtera peut-être le jour où l'homme prendra conscience de ses illusions. "En soi, pour soi, en soi et pour soi", il est possible que je ne fasse que répéter les paroles de Hegel !
(Hegel, par François Châtelet.)