Emily Jane White - Live à l'Epicerie Moderne
On est déjà au mois de février et on n'a pas encore mis les pieds dans une salle de concert, mais qu'est-ce qu'on attend ? Une personne très spéciale pour bien débuter l'année concert qui s'annonce évidemment. Et il nous aura fallu attendre, Emily Jane White venue dans les contrées lointaines de Feyzin, à côté de Lyon, présenter son dernier album Imminent Fire.
Première partie entre deux eaux
On arrive juste lorsque Richard Dawson lance ses premiers accords. On s'installe à la première place libre qu'on trouve et on découvre. Dawson a un capital sympathie quasi instantané sur nous. On dirait un ovni ayant trouvé l'entrée de la scène un peu par hasard. Il n'a tellement pas l'air à l'aise et en même temps, il est complètement porté par ce qu'il chante qu'on ne peut qu'adhérer. On a malheureusement un peu de mal à entrer dans son univers musical un peu expérimental et perché. Dawson n'est pas venu seul. Il est accompagné par un bassiste et un batteur, assez doué d'ailleurs. Mais finalement, on le préfère a cappella sur deux morceaux se rapprochant de complaintes dépressives. Peut-être une question de structure plus simpliste pour nos oreilles ? On ne sait pas mais au bout d'une heure de set, le bonhomme se retire.
La grâce a un nom
Emily Jane White, on en connait que ses morceaux et sa voix d'une beauté incroyable. On a aucune idée de ce que ça peut donner en live, mais on est rassuré dès les premières secondes où elle prend la scène d'assaut. Elle nous attrape dans son escarcelle et on ne la lâchera pas de tout le set, qui oscille entre anciennes perles et nouveautés issues de son dernier album. Les morceaux joliment arrangés en studio prennent une toute autre dimension sur scène. On se prend à imaginer, un concert d'Emily Jane White dans une église. Que dis-je ? Qu'on lui donne une cathédrale. Un lieu où sa voix peut irradier le plus de monde possible, sur son passage. Un lieu où ses musiciens peuvent exprimer leur art en harmonie totale, sans que l'un d'entre eux ne prenne le dessus. Globalement, par rapport à d'autres concerts à l'Epicerie Moderne, le son est pas trop mauvais, mais la musique d'Emily Jane White est un joyau qu'il faut préserver, polir et respecter en lui offrant une acoustique irréprochable. Peut-être qu'on est trop exigeant... et puis il faut bien qu'on trouve quelque chose à redire, tellement c'était bien chouette. Ah, si on pouvait ajouter autre chose : le concert était bien trop court... Un autre signe qu'on aimait ce qu'on entendait et qu'on était prêt à rater la navette retour pour en entendre davantage. Tant pis. On repart avec des oreilles cajolées pendant plus d'une heure et c'est déjà pas mal.