Je marche dans la ville.
Pas lents, pensifs
un peu tristes.
L’appareil photo, ce n’est pas un hasard.
C’est que je ne supporte plus
de voir le centre-ville
à l’oeil nu.
Triste vision.
Immigrés, mendiants, camés, putains mâles.
Places louches, tentes, misères, vitrines brisées.
Voitures brûlées, air pollué, saleté. déchéance.
Détresse, solitude.
Athènes se dessèche.
C’est comme de voir
une personne bien-aimée
dépérir.
Qui ne souffre pas pour ceux qui agonisent ?
***
Asimìna Xiroyànni (née à Athènes en 1975) – Mon époque, c’est la poésie (Le miel des anges, 2016) – Traduit du grec par Michel Volkovitch.