Frost, Mark, Le Second objectif, Editions First, 2008, 363p.
4ème de couverture: 1944. Bataille des Ardennes. L'issue de la guerre semble évidente et les Américains se voient déjà chez eux pour Noël. Les Allemands décident alors de jouer leur va-tout et se donnent six semaines pour changer le cours de l'histoire. Le lieutenant colonel Otto Skorzeny, célèbre depuis qu'il a aidé Mussolini à s'échapper, reçoit l'ordre de mettre sur pied " l'opération Griffon " : une force spéciale de deux mille hommes, parlant couramment anglais, portant des uniformes de GI et roulant en Jeep.
Leur objectif : semer la confusion dans les lignes de défense américaine. Parmi eux, vingt hommes sont sélectionnés pour mener à bien une mission secrète. Ils sont parfaitement entraînés, connaissent tout de la vie sexuelle de Betty Grable et se révèlent incollables sur les quinze dernières saisons de base-ball : en bref, ils maîtrisent la culture américaine sur le bout des doigts. Ce qui devrait leur permettre de réaliser le second objectif.
Pour l'instant, ils ne savent pas encore de quoi il s'agit. Mais rien ne doit les arrêter...
Mon opinion: pas mal. Mark Frost nous entraîne dans une aventure tumultueuse au rythme trépidant au coeur de la seconde guerre mondiale. Des militaires allemands sont recrutés dans un but précis: tromper l'ennemi et préparer le terrain pour faciliter l'attaque allemande en Belgique. Seulement un petit groupe d'individus a un second objectif qui reste secret et que le lecteur découvre assez vite et de manière un peu abrupte, je trouve. L'intrigue, bien ficelée, se construit autour de plusieurs personnages et de deux histoires parallèles qui finissent par se rejoindre.
C'est un thriller historique qui tient la route mais avec quelques bémols. Il faut saluer l'énorme travail de documentation réalisé par l'auteur pour atteindre cette précision historique, mais du coup, le lecteur est un peu assommé par ces trop nombreux détails. De plus, l'auteur a privilégié l'action dans l'intrigue au détriment de la psychologie des personnages, et je trouve cela bien dommage. Du coup je me suis un peu lassée de ces trop nombreux rebondissements.
Cependant, il faut quand même ajouter que l'auteur a eu la sagesse de ne pas tomber dans le manichéisme qui opposerait les gentils GI aux méchants allemands et de livrer des personnages humains en proie à des sentiments particuliers en temps de guerre.
Pour conclure, un roman sympathique à lire mais qui ne restera pas gravé dans ma mémoire!
Je remercie l'équipe de Babelio et les Editions First pour m'avoir offert ce livre!