Ce billet fait en quelque sorte suite à Arthropodes et au Déstockage Entomologique.
Pendant la première semaine de juin, le cotoneaster était en fleur. Il prenait la relève des wégélias, seringats, aubépines, sureaux, ...
Donc pendant une semaine, c'était la ruée. Tout un monde cohabite sans agressivité les uns envers les autres. Tous sont là pour profiter au maximum de ce que leur offre l'arbuste pendant un temps trop court.
Les abeilles étaient en pleine effervescence. Pas une seule n'a pris le temps de poser devant l'oeil de l'appareil. J'ai fini par photographier une qui me tournait le dos. Autour d'elle, une dizaine de ce qui semblent être des dermestes, petits coléoptères généralement détritiphages, est tout aussi affairée. Si je devais avancer une identification, je pencherais pour Attagenus pellio, qui a plus l'habitude de se trouver sur des fleurs.
Il me semble avoir déja rencontré cette mouche verte sur un wégélia. Ce serait donc une Mouche Verte (Lucilia caesar). Elle fait partie de la famille des Calliphorides. Or elle ressemble beaucoup à deux autres espèces de la famille des mouches domestiques, et un peu à une espèce de la famille des Tachinaires. Et sous cet angle, difficile de faire la différence ...
Au même endroit et à la même époque de l'année, on rencontre les mêmes gens ... et les mêmes insectes. Je retrouve la Mouche à Damier (Sarcophaga carnaria). Cette mouche là laisse peu de place au doute.
Il n'y a pas que les fleurs qui font le bonheur des insectes, il y a aussi les tiges bien tendres qui se couvrent de pucerons. Et bien sûr, dans les parages, les fourmis se régalent du miellat excrété par les pucerons.
Tout en poil, le Trichius fasciatus, grand amateur de fleurs, est aussi du festin. Sa tête est cachée par son "écharpe". Tout comme sa cousine la cétoine dorée, il se reproduit dans le bois pourri.
Impossible de les reconnaître tous. Parfois ça relève du casse tête. De gros yeux de mouches, ressemblant aux abeilles mais sans les antennes, je suis tenté de voir du côté des syrphes. Sauf que les syrphes ont les yeux qui se touchent. Ici, ils sont espacés ... Par conséquent, ayons une pensée pour l'insecte inconnu.
Pour celui du dessus et celui du dessous, je suis sûr que ces deux insectes sont des syrphes. Mais ce n'est pas une raison pour crier victoire. Il y a environ 5000 espèces de syrphes. Donc je saisis vite le problème quand j'en vois seulement une vingtaine de décrite dans mon livre. Au-dessus, il s'agit d'une volucelle, identifiable par le dessin caractéristique des nervures des ailes, ainsi que par les antennes plumeuses. Et plus précisément, si ce n'est pas une Volucella zonaria, et bien ça y ressemble beaucoup.
Par contre pour ce syrphe là, deux fois plus petit que le précédent, je cale ...
Un habitué du jardin, le vulcain est si peu farouche, que s'en est au point de l'avoir pris une nouvelle fois en photo. Par contre, il a été impossible de figer un de ses autres confrères papillons. Du moins pour l'instant.
Et puis après un bon repas, des mouches domestiques s'offrent un moment supplémentaire de détente. La photo parle d'elle même.
Et elles ne sont pas seules. Pas loin de là, des Lygistopterus sanguineus profitent également des circonstances. Ces coléoptères sont aussi liés à la présence de troncs pourris de feuillus, dans lesquels leurs larves trouvent des insectes pour se nourrir.
Auourd'hui, le buddleïa a pris le relais. Macroglosse, peut-être un machaon (trop loin pour être sûr), d'autres papillons, chrysopes, mouches, etc, ... de jour comme de nuit, tournent autour des grappes de fleurs et ont oublié le cotoneaster.
Le prochain rendez-vous gourmand du cotoneaster sera en hiver. Les oiseaux pourront alors se goinfrer de baies.
Pendant ce temps, la haie de thuya
est très, très, très calme.