Occident et colonialisme. L'Université de Cambridge m'a fait découvrir un sujet mystérieux. Le bien et le mal y jouent un rôle central.
C'est au nom du bien que l'on colonise. Et que les dernières décennies ont été une nouvelle phase de colonialisme. J'ai rencontré ainsi une universitaire allemande, qui enseignait à Singapour, et qui allait jouer au polo en Thaïlande, dans la propriété d'un ami de ses parents, les week-ends. Elle est à l'image de la jet set occidentale qui dirige le monde, et qui l'asperge de ses bons sentiments.
Le bien est une arme formidable. Je suis le bien, mes adversaires, les autres Occidentaux, sont le mal. Ceux que je veux exploiter, chez qui je veux m'installer sans leur demander leur avis, "les perdants", sont le bien.
Mais n'y a-t-il que des mauvais côtés à l'idéologie occidentale ? J'entendais un cours du collège de France parler du concept de "nature", et dire que, partout, il avait (maintenant) le même sens. La culture occidentale a gagné le monde. Il faut faire avec ? Et, surtout, bien la connaître, de façon à en éviter les pièges ?