Le lundi 24 février à 20h00 au Comedy Club (Paris 10e), les spectateurs vont assister à une rencontre en chanson entre un artiste musicien Merlot et les habitants éphémères d’un centre de migrants. Lors de cette soirée, pas besoin de (long) discours, juste d’apporter son regard humain sur nos « nouveaux voisins ».
Ce projet « nouveaux voisins », est né dans le centre Emmaüs d’accueil de migrants d’Ivry sur Seine où Merlot s’est installé. Il y fait des rencontres, tisse des liens et se lance dans une série de portraits chantés a cappella par des migrants. Enfants, adultes se croisent au son de mélodies afghanes, tchadiennes, irakiennes, roumaines, tibétaines et l’on en apprend davantage sur une histoire humaine, celle d’un pays, d’une existence…
Assister à ce spectacle est un bon moyen de réaliser comment la musique (de Merlot) réussit à rompre la barrière de la langue, de la culture et de l’isolement.
Comment est né ce projet ? Merlot : Par hasard, d’abord via une proposition d'atelier d'écriture par l'académie Charles-Cros et puis après, l'envie très forte de partager mes rencontres au CHUM Emmaüs d'Ivry avec les habitants de ma ville et les Français plus généralement.
En quoi consiste ta nouvelle création « Nouveaux voisins » ? Merlot : À présenter leurs "nouveaux voisins » aux Français via la musique sous forme de portraits chantés, des interviews et des images. Créer une œuvre entre arts et reportage.
Quelle a été votre rencontre la plus touchante durant ce projet ? Merlot : Je crois que c'est Ahmed Amirah et Rim. Un couple soudanais qui sont devenus des amis.
©Nouveaux voisins
Le 24.02 au Comedy Club, les spectateurs verront qui sur scène ? Y aura-t-il des invités ? Merlot : Il y aura des invités qui apparaissent dans le film mais qui ne chantent pas en live. Il n'y a pas de vrais chanteurs parmi eux.Quel est votre parcours, comment avez-vous commencé dans la musique ? Merlot : Par hasard et aussi pour pouvoir écrire des textes d'abord. L'amour et le plaisir de composer la musique est venue plus tard.
Comment des débuts dans la musique reggae on arrive à réaliser un projet avec des habitants éphémères d'un centre de migrants ? Merlot : J'ai toujours aimé profiter de la musique pour faire des rencontres. Mélanger art, documentaire et politique. M'ouvrir aux autres, donner à voir le monde. D'abord avec le reggae et de grands voyages en Afrique, Océanie ou en Jamaïque, ensuite dans toutes les banlieues de France et de Navarre à travers mes projets solos sous le nom de Merlot. Dans les écoles avec mes projets « jeune public » et récemment avec des "migrants" dans le docu-concert "nouveaux voisins", j'aime profiter de chaque nouveau projet pour explorer de nouvelles disciplines artistiques et apprendre encore et encore.
©Nouveaux voisins
Vous êtes plus addict à Facebook, Twitter, TikTok, Instagram ou Snapchat ? Merlot : Je suis bien présent sur Facebook, un peu sur Instagram. Je ne suis pas du tout sur Twitter et je laisse Snap pour mes gosses. Je n'ai pas encore compris TikTok…Quelles chansons écoutez-vous en boucle en ce moment ? Merlot : "Démission" par Les Vilars et "Nikes" de Frank Ocean. J'ai toujours un ou deux ans de retard dans mes nouveautés...
Selfie de Merlot