Mathieu Vignier est un sensible. Vous me direz, comme tous les artistes ; oui, mais il a aussi cette façon à lui, de prendre du recul par le biais de sa rêverie d'enfant. Il est doux et contemple de son monde, l'accélération de la vie, la façon dont notre société surenchérit sur tout et trop vite. Elle est souvent sous le signe de la compétition et en oublie l'essentiel...
Par ses portraits d'enfants, il nous témoigne de moments suspendus, de petits riens qui nous assomment de bonheur, comme il le dit ci-dessous, on ressent l'air qui caresse sa peau, le bruissement des feuilles...
Par le biais de l'illustration de l'industrialisation de l'électroménager des années 1970 (des objets qui nous sont familiers et que nous aimons avec nostalgie), Mathieu met aussi en évidence nos antagonismes : notre faculté à innover, à performer mais aussi celle de spoiler (surconsommation, pollution...)
Alors faudrait-il vivre davantage à travers nos sens que par notre esprit afin de garder l'équilibre ?
Arts Plastiques