La pratique des stages et des espaces de non-mixité (voir ici) , qui peut certes choquer (1) de prime abord quand on n’a pas été préalablement sensibilisé au sujet, est un outil à mon sens utile pour permettre aux victimes d’oppressions, qu’elles soient racistes ou sexistes, de s’exprimer librement, sans crainte de regard et de jugement extérieur, afin d’obtenir des réactions libres et non faussées de la part de ses pair.e.s.
Et quand certaines réunions politiques, syndicales, professionnelles sont composées à 100 % de blancs, donc non personnellement concernés par le racisme structurel dans ce pays, puisqu’ils y sont en majorité, c’est tout pareil. Ce sujet avait créé je me souviens une intense polèmique dont la fachosphère a le secret, l’une des premières d’ailleurs auxquelles s’était emmanché mon adversaire politique qu’est le Printemps Républicain ( dont on connait à présent les méthodes douteuses) à l’occasion du Nyansapo festival, à Paris, en 2017 (dans un espace privé il est utile de le préciser pour démonter l’esbrouffe d’alors de certains malveillants) auquel avait cru bon de s’attaquer ensuite, à la radio, un célèbre polémiqueur à deux balles nommé Enthoven que les principes fondamentaux de la rigueur philsophique, comme on va le constater de visu ci-après, n’étouffent pas vraiment. Bref, un imbécile. Passons.
Ce à quoi je veux en venir, c’est à cette histoire concernant l’organisation par le syndicat Sud d’un stage syndical sur le sujet qui avait également créé une polèmique sans fin et une intense agitation dans le milieu politico-médiatique dont nos adversaires politiques ici ont le secret. Je veux parler de ce conglomérat idéologique habituel, lié par un même sentiment national.iste), englobant fachosphère, républicanistes et autres droitiers en tous genres, le tout suivi par une cohorte de gens insuffisamment politisés et sensibilisés à ce domaine militant qui se sentent obligés de réagir à tout et n’importe quoi même quand ils n’en maîtrisent pas les tenants et les aboutissants, une caractéristique de notre époque que la place prise par internet et le phénomène des haters entretient et démultiplie… Ainsi, l’ignoble affaire Milla aurait elle existé sans les réseaux dits sociaux ? (2).
Le fonds du sujet du jour, ce fameux stage incluant des espaces en non-mixité raciale, c’est ça : (« les bails ! », comme disent les jeunes…) :
source(sur la notion à débattre du racisme d’état, mon avis, par le biais de plusieurs articles, est consultable ici)
… Une affaire qui avait suscité chez moi, en réaction, par la suite, ce billet, pour la même raison et sur le même thème :
Le vieux réac qui nous sert de de ministre de l’éducation, JM Blanquer, avait cru bon de réagir ainsi à l’époque (et oui, la lenteur de la justice… déjà deux ans !) :
sourceIllégal, le stage de Sud Solidaires, et « Inconstitutionnel », vraiment ? Il semblerait que la justice ait fait preuve d’une indépendance vis à vis de son pouvoir plus que contestable (et majoritairement contesté) qui le contredit vertement et frontalement. Quand ça veut pas, ça veut pas…
Ahhhh, les lenteurs et les méandres de la justice… Je m’interroge fortement sur les raisons pour lesquelles, précisément, ce syndicat n’a obtenu cette information qu’à présent. Très surprenant.
Next.
(Pour l’instant, moi, ce qui me fait très plaisir, c’est que l’hypocrite, sournois et autoritaire Blanquer, qui a en ce moment d‘autres chats à fouetter, vient tout de même de tester de la part d’un adversaire politique et syndical bien concret l’effet magique du fusil Pandanslesdents … à moins que ce ne soit une autre marque genre PanDansLaGueule. Pour un prédateur d’enseignants rebelles, lui qui ne supporte pas la contradiction ni l’opposition, comme tout bon macroniste, bien qu’il puisse paraitre très poli et propre sur lui, voilà qui ne manque pas de (gros) sel. Juste retour de boomerang. ça lui apprendra à dire et faire nimp.
(1) je le fus, je me souviens, il y a quelques années, un peu, pas longtemps, car lorsqu’on m’a expliqué, je ne suis pas totalement idiot, j’ai compris, puis accepté. Dépasser le sentiment d’exclusion, se dire que l’on n’est pas directement concerné, et qu’on ne peut pas apporter grand chose, si ce n’est un risque d’oppression supplémentaire, c’est du bon sens.
(2) Je suis pourtant le premier à utiliser les réseaux sociaux, qui recèlent à mes yeux le pire, certes, mais également le meilleur, en termes d’accès aux connaissances et informations utiles et édifiantes, mais cette dimension là, celle de la fabrique de mouvements haineux et harcelants est une réalité, à combattre absolument, tant il s’agit d’un poison pour notre société que les politiques n’ont pas encore pris pour sa pleine mesure, la plupart ne connaissant pas aussi familièrement que moi le sujet.