Régulièrement, je lis les articles de Quantum, une revue de vulgarisation scientifique.
Ce qui me frappe est que, implicitement, on présente les universitaires et leurs travaux comme admirables, alors qu'ils ne sont plus ce qu'ils étaient au 19ème siècle ou au début du 20ème. Par exemple, un universitaire étudiait l'équation d'Euler, utilisée dans la mécanique des fluides. Il cherchait ses singularités, par simulation informatique. Le but étant, ensuite, de voir s'il pouvait y avoir une démonstration mathématique de ce qu'il avait observé (la mission d'un autre chercheur). Mais pourquoi s'arrêter là, et ne pas se demander ce qu'il en est dans la nature ?
Voilà ce qui fait, peut-être, que le scientifique a perdu son autorité, et que les savants climatiques ont l'impression de prêcher dans le désert lorsqu'ils nous avertissent de l'avenir que nous réservent leurs instruments de mesure.
Phénomène décrit par Proust ? L'homme et la société changent sans qu'ils s'en rendent compte. Le scientifique est un "zombie" ?