La Subaru Outback fait le plaisir de bien des gens au Québec depuis 1994. On en est donc à la sixième génération. À l’origine, Subaru n’avait pas les moyens financiers pour développer une plateforme d’utilitaire sport, mais ceux-ci commençaient déjà à gagner la confiance des consommateurs. Les ingénieurs ont donc décidé de prendre la Subaru Legacy familiale et d’en faire un véhicule passepartout avec une garde au sol augmentée et d’énormes phares antibrouillard ronds, entre autres. La voiture remporta un succès instantané et aujourd’hui, elle est considérée comme le summum des véhicules pouvant traverser nos hivers québécois. Si on fait exception des voitures de luxe, elle est également la dernière des familiales intermédiaires. Cette dernière affirmation est d’ailleurs très dommage. La Subaru Outback 2020 peut faire la leçon à bien des utilitaires sport en matière d’espace intérieur et de plaisir de conduite. Pourquoi n’y a-t-il pas plus de familiales sur le marché canadien alors qu’elles existent sur le marché européen? Parce que les Américains n’en veulent pas et qu’ils préfèrent rouler en « camion » plutôt qu’en « berline allongée ». De mon côté, je peux vous dire que j’ai eu bien du plaisir à conduire cette familiale et mon seul regret est de ne pas avoir croisé une tempête de neige!
La Subaru Outback 2020 est entièrement revue. Ce n’est peut-être pas visible au premier coup d’œil, mais sa plateforme a été changée. Celle-ci est 70 % plus rigide en torsion, 70 % plus rigide en flexion latérale et absorbera 40 % plus d’énergie lors d’un accident frontal ou latéral. Ça parait parce que la voiture est très solide sur la route. Je n’ai pas entendu de craquements et seule la portière du conducteur émettait un petit sifflement. Défaut d’un modèle de préproduction? Il faudra vérifier lors d’un prochain essai pour le savoir.Sept modèles constituent la gamme Outback, dont trois modèles XT profitants d’un moteur turbo. Il y en a probablement pour tous les gouts et tous les budgets puisqu’il y a environ 13 000 $ de différence entre le bas et le haut de l’échelle. J’ai pu conduire le modèle Premier pendant quelques jours, un véhicule profitant de presque tous les gadgets offerts par Subaru. La voiture était Brun cannelle, une couleur qu’on ne voit pas souvent dans la jungle automobile. De plus, les sièges étaient recouverts d’un très beau cuir brun Nappa. Une combinaison que je trouvais somme toute très jolie.Il fait bon s’assoir sur ces sièges en cuir Nappa. D’abord, ils sont chauffants et ventilés en trois intensités chacun. Le confort est appréciable et l’espace à l’avant ne fait pas défaut. Le confort est aussi bon à l’arrière et les sièges sont chauffants. L’espace pour les jambes est impressionnant et vos passagers ne se plaindront surement pas. La nacelle d’instrumentation est très simple avec ses deux cadrans incluant le tachymètre et l’indicateur de vitesse. Au centre, l’ordinateur de voyage affiche l’information voulue en plus des indications des systèmes d’aide à la conduite. Notons que le système EyeSight est maintenant offert de série dans toutes les déclinaisons en 2020. Contrairement à mes autres essais de ce système, il ne m’a pas impressionné cette fois-ci puisqu’il se désactivait fréquemment. Ça semble anodin, mais à ce moment, vous n’avez plus de régulateur de vitesse ni de feux de route, entre autres. À revérifier également lors d’un prochain essai!Il y a beaucoup de commandes au volant, mais c’est assez facile de s’y adapter. Notez la présence d’un volant chauffant dans ma voiture d’essai, un de mes équipements de confort préférés. Au centre de la planche de bord se trouve un immense écran de 11,2 pouces. Toute la vie intérieure de la Subaru Outback 2020 se contrôle à partir de cet écran : la climatisation bizone automatique, les sièges chauffants et ventilés, le dégivreur arrière et, bien sûr, la sonorisation et le système de navigation. Rien à redire sur le système audio harman/kardon puisqu’il est facile à manipuler et que le son est excellent. Il y a même un hautparleur de graves dans la soute à bagages. Sur cet écran, on peut y intégrer Apple CarPlay ou Android Auto. C’est bien, mais un peu décevant, car l’interface ne remplit pas entièrement l’écran. La fenêtre d’Android Auto est à peine plus grande que l’écran de mon Samsung Galaxy S9+. Néanmoins, ça permet d’utiliser Google Maps ou Waze, ce qui est beaucoup mieux que le système intégré dont les données proviennent de TomTom. Il y a malheureusement beaucoup d’erreurs dans ces données et la voix de guidage est plutôt drabe et sans saveur. C’est mieux que rien si vous n’avez pas de téléphone cellulaire, mais Waze est beaucoup plus intéressant.Sous cet écran multifonction sont installées deux entrées USB et une entrée AUX au-dessus d’un petit espace de rangement qui peut contenir votre téléphone. Quant au petit rangement présent entre les deux sièges, il contient la prise 12V et, oh! surprise, le lecteur CD. Deux prises USB sont aussi installées aux places arrière pour la recharge des appareils électroniques. C’est donc un tableau de bord assez ergonomique que nous propose la Subaru Outback 2020, avec un désign beaucoup plus intéressant que les générations précédentes. La soute à bagages est intéressante pour les petites familles qui veulent voyager. Il y aura assez de place pour vos bagages. La banquette divisée 60/40 est très facile à rabattre grâce aux petites tirettes installées sur les parois de la soute. Il suffit de tirer et voilà! La banquette est rabattue. Lorsque les deux portions sont couchées, l’espace est vaste et vous pourrez y entrer beaucoup d’objets. Sous le capot, on retrouve un quatre cylindres atmosphérique de 2,5 litres produisant 182 chevaux et 176 livres-pied de couple. Il est couplé à une boite CVT avec mode manuel à huit rapports. Celle-ci a été entièrement revue et est maintenant plus intéressante à utiliser. Si toutefois celle-ci vous dérange encore, vous pouvez passer les rapports facilement avec l’aide des palettes au volant. La puissance du moteur est bien, mais j’étais seul à bord. Ajoutez trois autres passagers et des bagages et ce sera un peu juste. Subaru ayant mis le moteur six cylindres à la retraite, un moteur turbo de 2,4 litres est maintenant offert. Il propose 260 chevaux et 277 livres-pied de couple atteint dès 2 000 tours/minute. Nul doute que ça vous aidera si vous prévoyez tracter une remorque. Je n’ai malheureusement pas rencontré de tempête de neige pendant ma semaine d’essai, mais une petite balade sur une route de campagne recouverte de neige durcie m’a fait apprécier le système de traction intégrale à prise constante. C’est indéniablement un élément de sécurité très intéressant.En bref, la Subaru Outback 2020 est toujours aussi intéressante en raison de sa traction intégrale et du plaisir qu’on peut retrouver au volant si on la compare à la plupart des véhicules utilitaires sport présentement sur le marché. L’espace pour les passagers est surprenant et Subaru a rattrapé son retard en matière de technologies embarquées. Je favoriserais les modèles XT pour leur moteur turbo, mais le moteur de base n’est pas si mal. Il faut juste être plus patient. C’est indéniablement un véhicule conçu pour le Québec!Venez donner votre opinion sur la page Facebook d’AutoOpinion.ca. De plus, toutes les photos s’y trouvent. Cliquer sur « J’aime », ça fait toujours plaisir!Essai réalisé précédemment :
- 2010 Subaru Outback
Conditions de l’essaiRéalisé du 20 au 25 janvier 2020.Météo : que du soleil, entre –24 et 3 °C.Modèle essayé : Subaru Outback Premier 2020Assemblée à Lafayette, Indiana, États-UnisGénérations :
- 1re – 1994
- 2e – 2000
- 3e – 2005
- 4e – 2009
- 5e – 2015
- 6e — 2019
- Commodité - 32 808 $
- Tourisme – 36 908 $
- Limited – 41 108 $
- Premier – 43 108 $
- Outdoor XT – 40 808 $
- Limited XT – 43 908 $
- Premier XT – 45 908 $
- PDSF Premier – 40 995 $
- Réduction au comptant — (500 $)
- Préparation à la route et transport – 1 800 $
- Autre frais – 313 $
- Total – 42 608 $
- Ville – 9,0 L/100 km
- Route – 7,1 L/100 km
- Émissions de CO² — 192 grammes/km