Les carnets de la vie

Publié le 05 février 2020 par Feuilly

Dans les carnets de la vie

Les âmes se livrent

Nues pour l’éternité

Mais les questions demeurent sans réponse,

Interminablement.

Au bord du terrible gouffre final

Là où s’agite le grand océan inconnu

Le mystère reste total.

Quelques souvenirs survivront,

Un champ de blé sous les chaleurs de juillet,

Une rivière pure et froide dans la Provence éternelle,

Le chant des sirènes dans les oliviers,

Le bruit du tonnerre dans les montagnes catalanes

Et le sable infini des plages

Où tous les pas s’avanouissent.

Et puis bien sûr il y eut nos mains

Pour un instant unies

Et ces collégiales que nous visitions,

Amoureux des vitraux aux éclats de couleur,

Là où des saintes dénudées

Chantaient des cantiques mystiques

Sur des harpes de fortune.

Oui, que restera-t-il de toute vie

Quand la mer déferlera contre les falaises de la mort

Et emportera dans une gerbe d’écume

l‘inanité de tous les mondes ?

Il restera le rêve éternel

Et le désir inassouvi de notre rencontre improbable.