La présidence brésilienne s'en est prise lundi à la cinéaste Petra Costa, l'accusant de "diffamer" le pays à travers son documentaire intitulé "Une démocratie en danger".
Nominé aux Oscars, ce documentaire filmé est très critique à l'égard de l'actuel chef d'Etat brésilien, Jair Bolsonaro.
Mme Costa "a adopté le rôle de militante anti-Brésil", a jugé, via une vidéo postée sur son compte Twitter officiel, dans laquelle, la cinéaste affirme, entre autres, que, depuis l'accession de Jair Bolsonaro à la magistrature suprême en janvier 2019, le taux d'homicides commis par les forces de l'ordre à Rio de Janeiro a bondi et que le président brésilien pousse les principaux propriétaires terriens "à envahir les terres indigènes et à brûler la forêt amazonienne".
Sur la même vidéo apparaissent des légendes insérées par le secrétariat à la Communication pour mettre en cause les propos de Mme Costa. " Il est incroyable qu'une cinéaste puisse créer un récit plein de mensonges et de prédictions absurdes pour dénigrer une nation, simplement parce qu'elle n'accepte pas les résultats d'une élection", a-t-il ajouté dans une série de tweets en portugais et en anglais, reprenant également les critiques.
En fait, ce documentaire raconte, durant deux heures et d'un point de vue personnel, d'assez récents faits politiques au Brésil, en l'occurrence l'élection de Luiz Inacio Lula da Silva à la présidence en 2003, la destitution de sa protégée et successeuse, Dilma Rousseff, en 2016, sa condamnation pour corruption en 2018 et l'arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro l'année suivante.