#2020RacontePasTaVie - jour 34 lecteur

Publié le 03 février 2020 par Aymeric


Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais je suis un lecteur.

Un grand même si j’en crois la catégorisation officielle à ce sujet.

Pour autant, tout grand que je sois, j’ai peur d’avoir plus d’appétit que d’estomac.
Peut-être plus grosse encore que ma pile de livres à lire incessamment sous peu est ma pile de livres entamés – parfois bien – mais pas encore terminés.
C’est qu’ils font tellement envie, tous ces livres non encore lus qui me font comme de l’œil dans mes rayonnages.
Je les vois bien m’aguicher, les entends me susurrer « ouvre-moi » quand je laisse mes mains traîner et caresser leurs tranches.
Peut-être devrais-je trouver dans ma tanière un mât auquel m’attacher afin de m’empêcher d’aller me noyer encore et encore dans ces pages voluptueuses.

D’autant que des revues (The Economist, The Financial Times, Commentaire, Tenou’a) viennent périodiquement grossir le flot qui m’enveloppe et m’entraîne. Et avec elles des myriades de sujets qui semblent intéressants dans lesquels il me devient urgent de plonger. (Oui, j’accumule les métaphores aquatiques, elles me paraissent adaptées.)
Alors s’enchaînent les recherches internet, les abonnements à des newsletters en rafale dans la foulée de l’engouement du moment le tout se traduisant en une multitude d’onglets comme autant de textes en cours de lecture.
Je ne m’en sortirai jamais.

Mais vous chers lecteurs, chères lectrices, mes semblables, mes frères, mes sœurs, comment avez-vous fait pour arriver jusqu’à ces lignes finales ? Je serais vous, je ne me lirais probablement pas, reléguant ce blog en queue de file d’onglets là où on finit par le supprimer pour ne plus sentir sa présence toute de mauvaise conscience qu’une parution quotidienne vient constamment renforcer. Que vous soyez encore là à lire est miraculeux d’autant que le temps presse et que votre patience s’use.