Nous sommes étrangers et passons sur la terre
Comme un esquif léger qui fuit en se jouant
Sous les furtifs baisers d’une brise légère,
Et dans l’horizon bleu disparaît lentement;
Heureux si le sillon qu’il marque dans sa fuite
Demeure quelque temps après qu’il a passé;
Si quelque tourbillon n’efface tout de suite
Le chemin qu’en son cours rapide il a tracé;
Heureux si, dans les lieux d’où le sort nous entraîne,
Il nous demeure un coeur où nous vivions encor,
Un seul coeur qui nous suive en la plage lointaine
Que l’on nomme ici-bas le sépulcre d’un mort.
Octobre 1879.
Alice de Chambrier
Partager cet article
Repost0 &version; Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :Vous aimerez aussi :
Soir tropical La chanson du voyageur Aengus À *** Jeanne dortPoètes D'hier
« Article précédent