Sur la photographie ci-dessus prise par un inconnu dans les années 1950, la jeune femme se repose dans une forêt de pins (sans doute des pins sylvestres) au milieu de fougères, ces deux plantes sentant bon, surtout quand elles sont réchauffées par le soleil, de même que l'humus et les autres plantes fraîches ou séchées par l'astre diurne. Ces fragrances continuent de se distiller pendant la nuit... comme par miracle.
La nature, en général, affine le goût de la personne réceptive. Elle lui ouvre les sens, lui offre une infinité de goûts divers à approcher à travers eux et l'inspire. Elle nous apprend ce qu'est l'inspiration et l'expiration, la vie et la mort. La semaine dernière, alors que je me promenais dans la forêt, j'écoutais la symphonie orchestrée par des oiseaux, concert où s'ajoutaient des notes de couleurs (bleues, vertes, ocres...) et de lumières, des odeurs d'encens et de myrrhe, etc. Les arbres semblaient être les cordes d'une immense lyre formée par cette forêt, que pinçait la Nature, avec le souffle de ses éléments : le vent, les nuages, le ciel, la terre, la pluie, le soleil... Chaque pincement de corde était un arbre figé dans le temps, ou plutôt vibrant lentement, comme un éclair en très grand ralenti, en un temps qui dépasse l'être humain, qui est au-delà de lui... une musique céleste jouée sur terre...Sur la photographie ci-dessous, deux jeunes dames sont assises sur l'herbe. Elles sont sans doute jumelles. D'après les habits, l'image peut être datée de vers 1875 - 1880. À cette époque, comme à d'autres, la robe était souvent coupée dans un tissu solide, peu fragile, le buste étant par contre plus 'décoré', notamment de dentelles.