Plus contagieux que le Sras mais moins mortel, le nombre de victimes augmente chaque jour. Presque 10.000 cas dans le monde, 213 morts en Chine, 102.000 personnes en observation, un sixième cas en France, deux cas au Royaume-Uni et une première contagion aux États-Unis... bref, la décision de l’OMS qui siégea à Genève était très attendue.
Il lui aura fallu du temps... Cette alerte n’est pas une nouveauté, elle avait déjà été décrétée pour les virus Ebola, Zika ou encore la grippe H1N1. L’OMS a fini par déclarer l’urgence internationale face au coronavirus chinois. La maladie s’est déjà propagée dans plus d’une dizaine de pays et l’Organisation appelle désormais à une réponse internationale face au virus.
"La principale déclaration de cette décision n’est pas due à ce qu’il se passe en Chine mais à cause de ce qu’il se passe dans d’autres pays. Notre plus grande préoccupation est la possibilité que le virus se propage vers des pays avec un système de santé plus faible et qui sont mal préparés pour y faire face", s’est exprimé Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l’Organisation mondiale de la santé à Genève.
Désormais et depuis que l’état d’urgence internationale a été déclaré, le comité doit se réunir au moins tous les trois mois pour réévaluer la situation et donner son avis sur les recommandations temporaires à adopter. Le but étant de prévenir ou réduire la propagation et éviter toute interférence inutile avec le commerce et les voyages internationaux. Concrètement, elle permet à l’OMS d'accélérer la collecte et la surveillance des données ou de stimuler les recherches sur des traitements ou vaccins. Les États se voient également imposer plus d’obligations de signalements d’éventuels cas douteux ou avérés.
Pékin s’est montré depuis le début honnête et soucieux à la fois de ses propres habitants mais aussi du reste du monde. Des efforts remarqués et salués par l’OMS.
"Nous aurions eu beaucoup plus de cas en Chine à l’heure actuelle et probablement plus de morts sans les efforts du gouvernement chinois et les progrès qu’il a réalisé pour protéger son propre peuple et l’ensemble du monde" , témoigne Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l’Organisation mondiale.
Pékin de son côté l’a assuré, la Chine continuera de travailler avec l’OMS pour maintenir la sécurité sanitaire mondiale.
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