Vince Lombardi

Né le même jour que ma blonde en 1913, à Brooklyn, de parents émigrés de Salerno, il tombe amoureux d'une femme dont les parents sont aussi émigrés d'Italie, émigrés de Vietri di Potenza, dans la région de Basilicate.
Avec son frère, durant la grande dépression, le père de Vince ouvre une boucherie à Manhattan qui obtient beaucoup de succès et garde la famille relativement à l'aise. Vince grandit toutefois dans la discrimination raciste. Et baigne dans une région, Sheephead Bay, très multiethnique. Vers ses 12 ans, Vince commence à jouer au football à l'école.
Il aime beaucoup le sport et sera aussi des équipes de baseball et de basketball. Étudiant pour devenir prêtre catholique, même si c'est interdit, il continue de jouer au football. Il finira par laisser tomber la prêtrise et joue davantage au football dans les circuits scolaires. Il aura même une bourse pour poursuivre ses études, grâce à ses succès au football.  À seulement 5'8 et 180 livres, il est souvent sous estimé, et surprend par son agressivité. Il n'est pas quart-arrière, mais garde rapproché et on le place parfois sur la ligne défensive malgré sa petite taille.
Gradué en 1937, il s'essaie comme joueur de football professionnel, sans succès, puis comme collecteur de dettes, vraiment pas longtemps.

Il accepte un poste d'assistant entraîneur d'un club de football de l'équipe secondaire (dont l'entraîneur est un ancien coéquipier) et enseignera aussi à cette école la chimie, la latin et la physique pour 1000$ par année. Il sera entraîneur 8 ans avec cette école secondaire, dont 5 comme entraîneur-chef. L'équipe de Lombardi gagne 6 championnats.
Il sera entraîneur de clubs de basket et de football de son ancienne université de Fordham, puism entraîneur de la ligne offensive de l'équipe de football militaire des États-Unis, à West Point. Son sens spirituel se joint au style disciplinaire des entraîneurs et il forge alors pleinement le sien. Il y restera 5 ans.
Il est alors recruté par les Giants de New York comme coordinateur offensif. Il a 41 ans, nous sommes en 1954. En 1956, avec entre autre le coordonnateur défensif et futur légendaire entraîneur Tom Landry, le club devient un club de champions. Il innove en créant le blocage de la part de ses joueurs. Ce qui n'était pas encore la tendance, on restait l'un devant l'autre, mais on ne se touchait pas à moins d'avoir le ballon. La NFL tolère avant que finalement, ce ne soit la norme.

En 1958, les Packers de Green Bay, avec pourtant 6 futurs membres du Temple de la Renommée, ont la pire fiche de leur histoire 1-10-1. Le 2 février 1959, Vince Lombardi est engagé comme entraîneur-chef ET directeur gérant du moribond club dont on questionne même la survie dans la NFL.
Il impose un régime de pénalité à l'interne et est très exigeant envers ses joueurs, ce qui donne vite des résultats et non seulement le club devient tout de suite respectable avec sa fiche de 7-5, mais Lombardi est élu entraîneur de l'année. Depuis cette première saison de Lombardi, les présences aux matchs des Packers sont toujours vendues complètement jusqu'à nos jours.
Dès la saison suivante, son club atteint le Super Bowl* et perd face aux Eagles de Philadelphie, arrêté à la ligne de 1 des buts, ne perdant que 17-13. Difficile de faire plus crève-coeur.

Lombardi rappelera ce match comme une blessure de guerre toute sa vie. Il ne perdra plus jamais un match de série par la suite. Un record de 9 victoires  qui a tenu jusqu'en 2002. En 1961, Green Bay bat les Giants au Super Bowl 37-0, puis répète l'exploit l'année suivante, contre les mêmes Giants, au Yankee Stadium, les battant 16-7. Le président John F.Kennedy lui demande si il ne veut pas retourne entraîner le club militaire, ce que Lombardi refuse. Les Packers, sous Lombardi gagneront 5 Super Bowl en 7 ans.

Lombardi combinera une excellente fiche de 105 victoires, 35 défaites et  6 matchs nuls, ne pilotant jamais une équipe à la fiche perdante dans la NFL. Il innove dans le style de jeu et est nettement en avance sur son époque, menaçant de renvoie quiconque faisant preuve de racisme ou d'homophobie dans ses rangs. 
En février 1969, il devient entraîneur-chef et directeur gérant des Redskins de Washington. Le club termine avec une fiche de 7-5-2, leur première fiche gagnante depuis 14 ans.
Le trophée du championnat, le Super Bowl, sera renommé le trophée Vince Lombardi en son honneur. Lombardi décède d'un cancer à 57 ans, en 1970.
Ses clubs ne logeront, dans leurs voyages, que dans les hôtels traitant les gens de toutes les couleurs équitablement. Ce qui restait rare dans les années 50-60, aux États-Unis. Jusqu'en 1967, Green Bay sera le seul club de la NFL avec une telle politique. Dans son club privé de golf, n'acceptant que les blancs, il a insisté, et réussi, à imposer un caddy autochtone.
Il traitait tout le monde également. Un des ses anciens joueurs dira même qu'ils étaient tous traité comme des chiens égaux.
Parlant de chien.
Le jour du Super Bowl est reconnu comme le pire en Amérique du Nord pour les violences conjugales dans une année.
Boys, girls, get your shit straight today.
Always do.
*Ça ne s'appellera Super Bowl qu'en 1967, aussi remporté par les Packers.