J’ai senti ma peau, mes seins, mon ventre, mes fesses brûler comme jamais, et j’ai su enfin ce qu’était le désir : cette impatience qui vous ravage et vous tord sous les draps, cette faim de caresses, de baisers, de mots, de gestes, de goûts, d’odeurs, cette envie de dire « tiens ! » « prends » et « donne », et de montrer, et de voir, et de lécher, de palper, de cramponner, de mordre, cette révolte des animaux et des objets, des chats, des sardines, des arbalètes, quand les petites femmes insignifiantes se mettent à gonfler de partout, à prendre un cul géant, des seins comme des melons, à s’ouvrir de partout, à haleter, à gémir, à couler, à rêver… C’était ça, le désir.
Françoise Rey Des camions de tendresse
Partager cet article
Repost0 &version; Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :Vous aimerez aussi :
Elle était charmante ainsi, Il est là. Charmant et charmeur Ainsi hier soir chez elle Mon cher amour, mon doux amour,Emois
« Article précédent