Le parfum est vert et frais, légèrement sucré où l'on pressent déjà un umami délicat, avec de légères nuances de vanille et d'amande.
Sur le palais ce thé est extrêmement fluide et rafraîchissant, velouté, plein mais délicat. Avec une torréfaction faible, ce sencha est en effet végétal mais d'une manière très raffinée, car soutenu par un umami clair mais subtil et sans lourdeur. C'est bien ce qui frappe dans ce Samidori, cet umami qui en constitue la saveur essentielle tout en restant très élégant, alors qu'on ne trouve pas de caractéristique aromatique très marquée comme dans le Gokô du même producteur.
La deuxième infusion, plus chaude, reste dans ses parfums légèrement sucrés, très natures en quelque sorte (pas un sucré de torréfaction), avec une petite touche d'agrume en plus. En bouche c'est toujours très doux, pas d'astringence.
Si ce sencha est bien présent en bouche, il laisse un after-taste modéré, là encore dans la retenue et la finesse.
Simplicité et raffinement sont deux mots qualifiant parfaitement ce thé. Pourtant, malgré la discrétion de ce sencha en comparaison du Gokô par exemple, on reste sur quelque chose de différent que du Yabukita, plus fin, plus rond, moins robuste certes, mais aussi très accessible en ce sens.
On se rappelle aussi du même cultivar en tamaryokucha à Sonogi comparé au Asatsuyu par exemple, et on entrevoit alors le caractère de ce cépage Samidori : de l'umami présent, essentiel, mais raffiné et subtil, éthéré d'une certaine manière. En ce point on voit qu'il ne faut vraiment pas le confondre avec Saemidori, tout en umami aussi, mais dense et épais.