Cet ancien volume à couverture cartonnée, publié en août 1958 aux éditions Holt, Rinehart and Winston, s'intitule Snoopy, tout simplement. N'allez pas en conclure que simplicité rime avec sobriété. La couverture ci-contre suffirait sans doute à vous en dissuader.
Je termine à l'instant la lecture de ces quelques 120 pages, et une fois encore je dois bien admettre que lire les Peanuts en V.O. est un plaisir plus grand que de les lire en V.F. D'abord, peut-être, à cause des interjections, qui sont plus variées et plus exotiques en anglais américain des années 50 qu'en traduction française des années 2000, assurément. Ensuite, parce qu'on perçoit assez facilement (même sans être bilingue, je veux dire) les niveaux de langue, les accents, les tournures idiomatiques. Le langage très oral de Charlie Brown, de Shermy, de Lucy, de Linus, me rappelle les aventures d'Huckeberry Finn pour leur côté populaire et "bon petit gars du pays".
Je ne suis pas sûr d'être très clair, là...
Alors résumons : Snoopy est claustrophobe, mais seulement dans les hautes herbes. Il ne se perche pas encore sur le toit de sa niche. Il imite le python, l'ours polaire, le crocodile, le kangourou, l'élan, le pélican, le rhinocéros... mais aussi Lucy, qui bizarrement n'apprécie pas trop. Un gag à répétition : la gamelle d'eau est vide. Snoopy invente mille et un stratagèmes pour faire comprendre ça à Charlie Brown.
Et puis à part ça il pleut souvent chez les Peanuts, mais ça il paraît que c'est assez répandu de nos jours... Alors on n'a plus qu'à lire et relire les Peanuts de Charles M. SCHULZ, vous ne trouvez pas ?
120 pages env., éd. Holt, Rinehart and Winston (1958) - 4 $