Source d’amertume, le décrochage scolaire est un processus épineux qui existe à différents niveaux de la scolarité. Des signes annonciateurs tels que le comportement de l’élève ou son manque d’assiduité peuvent nous alerter sur un éventuel abandon des bancs de l’école.
Cet abandon est dû à un ensemble de facteurs : individuels, éducatifs et socioéconomiques. Il est différent d’un pays à l’autre, ce qui rend son identification malaisée. Chaque jeune décroché possède son propre parcours. Néanmoins, on constate que les enfants d’immigrés ou ceux issus de familles peu instruites, sont plus susceptibles que d’autres à quitter le système éducatif. Les écoliers porteurs de handicaps figurent eux aussi dans la liste des désengagés.
Nous pouvons distinguer différents profils :
-Les décrocheurs discrets : ce sont des élèves sérieux avec de mauvais résultats scolaires.
-les décrocheurs désengagés : qui sont dans une situation de rejet de l’institution scolaire, sans forcément être en difficulté d’apprentissage.
-les décrocheurs sous-performants : qui par leur comportement ne manifestent pas d’opposition à l’école mais obtiennent des résultats très faibles.
-les décrocheurs inadaptés : qui réunissent le non intérêt de l’école et des troubles d’assimilation des cours.
L’attitude et la réplique rapide du personnel éducatif permettent de repérer et d’accompagner les jeunes en difficultés, qui, face à un climat de classe positif vont se sentir protégés. Cette atmosphère chaleureuse ainsi que la mansuétude des enseignants vont contribuer à réduire le déficit de l’attention chez ces élèves et ainsi diminuer considérablement le taux de déscolarisation précoce.
Rejet social, mal-être et pauvreté figurent parmi les conséquences directes de rupture du cursus scolaire. En effet, sans aucune qualification ou diplôme, les jeunes décrocheurs exprimant la volonté d’accéder à un emploi et de prendre leur autonomie, se verront rapidement confrontés à la réalité du chômage ou contraints d’accepter des emplois précaires à faible rémunération.
La lutte contre ce phénomène va grandement jouer sur l’épanouissement personnel des décrochés, en leur permettant une meilleure inclusion sociale. Cette action contribuera également au développement socioéconomique puisque les travailleurs diplômés sont des acteurs directs de l’innovation et de la réussite d’un pays.
L’Union européenne place ce phénomène au centre de ses projets pour l’année 2020.
En 2009, plus de six millions de jeunes de 18 à 24 ans, soit 14,4%, ont jeté leurs cartables. "Ramener le taux d’abandon scolaire dans l’Union européenne (UE) en dessous de 10% et augmenter jusqu’à 40% le taux de diplômés de l’enseignement supérieur constituent un des objectifs de la stratégie Europe 2020".
Les états membres présenteront tous les outils en leur possession afin de réduire l’abandon scolaire. "Des plans de raccrochage en formation et pour l’emploi sont prévus". Parmi les objectifs de la stratégie Europe 2020 : atteindre 75% de taux d’emploi des 20-64 ans et sortir 20 millions de personnes de la pauvreté.
La prévention, l’intervention et la compensation sont les axes principaux de cette lutte.
De multiples mesures seront mises en place par l’UE :
- Établir de façon durable un cadre européen commun.
- Adopter une communication sur l’éducation et l’accueil de la petite enfance, ainsi qu’une stratégie européenne pour l'intégration des jeunes décrochés.
- Proposer un critère de référence pour mesurer l’employabilité des jeunes.
- Rendre opérationnel un groupe de décideurs au niveau européen qui fera face aux défis communs des États membres.
- Organiser des débats, discussions et conférence.
- Utiliser plus intensivement le programme pour l’éducation et la formation tout au long de la vie.
- Perfectionner les investissements réalisés au titre des fonds structurels européens pour la lutte contre l’abandon scolaire.
- Installer une stratégie de modernisation de l’enseignement et de la formation professionnels.
"Plus on se préoccupera tôt de l'enfant en difficulté scolaire, plus on évitera ensuite que l'échec ne se creuse” avait déclaré l’ancien Premier ministre Lionel Jospin.
L’application de ces mesures va donc dépendre du choix des responsables éducatifs et pédagogiques et de leur degré d’implication.
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