sur le guéridon
demeurait là
à moitié déchirée
par les dents
de l’intrus
la fenêtre ouverte
témoignait encore
de son forfait
l’étalage indécent
le fruit sanguinolent
la chair éventrée abandonnée
là dans la moiteur de la chambre
où régnait déjà une odeur
fermentée et âcre
qui vous prenait à la gorge
vous laissant pâle
sans mot
face au spectacle
de cette nature
morte
***
Catherine Lane (née en 1954 à St-Hilaire, Québec)