Voilà une comptabilité que je trouve pour ma part intéressante bien qu’affligeante, et de nature à répondre rationnellement aux obsessions des bas du front qui tentent invariablement d’instrumentaliser un racisme pour en justifier un autre… Il suffit en effet d’entendre ou de voir un individu quel qu’il soit brandir l’excuse du « racisme anti-blanc » ou de la soi-disant montée en flèche d’actes anti-chrétiens (jusqu’à sombrer dans le complotisme le plus grossier à l’occasion de l’incendie de Notre Dame) pour avoir aussitôt une idée du champ d’appartenance idéologique de celui ou de celle qui brandit ce genre de billevesées identitaires…
Or, qu’apprend-on en prenant connaissance de ce bilan du ministère de l’intérieur , qui a pour avantage de prendre en compte également les actes « anti-chrétiens » brandis comme un totem pour justifier le pire par l’extrême-droite ?
Les faits antisémites ont été une nouvelle fois en hausse (+ 27 %), après le bond de + 74 % enregistré en 2018, par rapport en 2017. Pas moins de 687 faits ont été comptabilisés par les services de police. Parmi eux, les actions sont en recul, à 151, par rapport aux menaces (536).
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Voilà donc de quoi répondre à la propagande de nos ennemis d’extrême-droite et à leur racisme héliotropique. Je continue cependant à penser que les actions racistes envers certaines communautés sont largement sous-estimées. (En outre, pourquoi la communauté asiatique, elle aussi concernée par le phénomène, n’est elle pas citée ?). Il existe en effet une méfiance (compréhensible, au vu de l’appartenance politique discutable d’une part non négligeable de policiers) vis à vis des forces de l’ordre de certaines communautés qui peuvent répugner à faire connaitre les agressions dont ielles ont été victimes. Surtout quand on a connaissance de ce genre d’affaires de racisme et d’homophobie dans la police, même entre eux ! Voilà qui n’encourage pas franchement à l’enregistrement d’une plainte, vous avouerez…