En difficulté dans son exploitation viticole, Bernard Mazet décide d’ouvrir des chambres d’hôtes afin de limiter ses pertes financières. Un groupe de jeunes citadins viennent passer un séjour dans son château joutant les vignes. Le groupe semble vite un peu disparâtre. Ils se sont connus lors de leurs études, mais depuis chacun a sa vie et, l’unité n’est pas vraiment au rendez-vous. En livrant le pain, le boulanger découvre un cadavre dans la chambre froide ! L’enquête piétine rapidement, si les suspects sont nombreux, la police peine à trouver un mobile qui désignerait le coupable. Le village est petit, tourne un peu en autarcie et tous se connaissent depuis l’enfance, les liens familiaux n’arrangent rien non plus. Pourtant, des pistes s’ouvrent peu à peu vers un dénouement surprenant…
Un roman bien ancré dans son territoire : les vignobles du bordelais. Le cadre est bien restitué avec le château entouré de vignes, un couple de châtelain qui bien qu’agriculteurs de piquent d’une certaine noblesse. Ils tirent le diable par la queue pour joindre les deux bouts, mais astiquent les vestiges d’un monde qui disparait. Madame semble ignorer les difficultés financières que son mari, par fierté, lui cache. La tension entre les jeunes vacanciers et le couple monte, mais le bon ton exige de ne rien voir afin de préserver l’harmonie du séjour. Seule la présence des enquêteurs trouble la sérénité du séjour.
Agathe Portail nous brosse ici des personnages bien dans leur temps. Parmi le groupe de jeunes on a une bobo aux airs baba cool, un jeune cadre à qui tout semble réussir, une assistante de direction ayant perdu son boulot, une jeune femme à qui tous se confient sans qu’elle ne dévoile rien sur elle. Un couple mal assorti, elle voulant briller autant que lui cultive l’effacement ! Bref, un ensemble très hétéroclite, un cocktail un peu au bord de l’explosion. On apprécie la description des châtelains sur la voie de la décadence, mais conservant la tête haute en toutes circonstances pour continuer de vivre comme ils ont toujours vécu, et la justesse du groupe de jeunes bien dans leur siècle.
Issu d’une famille de vignerons, avec vignes et château, j’y retrouve un univers que je connais bien, parfaitement restitué ! Ce livre est un bon roman, bien soutenu par une intrigue allant crescendo au fil des pages avec une conclusion bien surprenante.
Présentation de l’éditeur
Le crime s’invite dans un château du Bordelais.
Été 2017. Après un épisode de gel qui a dévasté ses vignes, Bernard Mazet se range à l’idée de sa femme d’ouvrir des chambres d’hôtes pour sauver la propriété familiale de Haut Méac. Le château affiche complet avec la venue d’un groupe de trentenaires pour une semaine. La fantasque Olivia, Vincent, le célibataire volage, Clara, si discrète, et leurs deux couples d’amis semblent heureux de se retrouver. Mais dans la chaleur écrasante, les esprits s’échauffent et les drames personnels refont surface.
À l’aube du quatrième jour, un cadavre est découvert dans la chambre froide du château. Le major Dambérailh, chef de la brigade locale, est chargé de l’affaire. Tandis que les conflits d’intérêt émergent au sein de son équipe, sa tante Daphné, vieille fille loufoque, s’invite dans l’enquête. Il faudra exhumer bien des secrets honteux ou douloureux pour que la lumière se fasse.
Vidéo de présentation par culturevsnews.com/
Un peu de l’auteur
Agathe Portail, trentenaire, travaille dans la communication dans le secteur de la viticulture. Elle réside dans la région de Bordeaux. L’Année du gel est son premier roman.
Source photo France bleu
Détails sur le produit
• Broché : 416 pages
• Editeur : Calmann-Lévy (8 janvier 2020)
• Collection : Cal-Lévy-Territoires
• Langue : Français
• ISBN-10 : 2702167381
• ISBN-13 : 978-2702167380
• Dimensions du produit : 15,5 x 2,5 x 23,5 cm
<” L’année du gel, par Agathe Portail”>