Tome 1 : Isielle et Olkan
Auteur : Charles Chehirlian
Éditeur : Éditions Archancourt
Genre : Fantasy
Format : Epub
Nombre de pages : 144
Sorti le 29 novembre 2019
Résumé de l’auteur
« Sur l’île d’Horterheim, seules les lois des pics enneigés et de la guerre règnent.
Huldrith et Peredren, fiers et forts guerriers du corps des Haches, s’évertuent à défendre la cité de Garolden face aux redoutables hordes de Kulhgordians.
Au milieu de toute cette fureur, rien ne tourmente l’angélique Dame Isielle et Olkan le poète, qui se vouent un amour indéfectible. Mais le Comte Bolter, père d’Isielle, se refuse à donner la main de sa fille à un simple roturier rêveur, et s’emploie à les séparer.
Aucun d’entre eux ne se doute que dans les profondeurs de la terre, dans l’ombre, quelque chose de très ancien rôde… »
Mon avis
Merci à l’auteur, Charles Cherhirlian, de m’avoir proposé son Conte « Isielle et Olkan ».
L’histoire
Isielle et Olkan sont dans leur bulle d’amour que seul le Comte Bolter refuse. Ils ont un rendez-vous galant mais la belle se fait attendre… pendant que Peredren et Huldrith sont en conseil de guerre; Les hordes ennemies sont certes maintenues en respect et repoussées mais leur persévérance inquiète le conseil.
Si la guerre arrive jusqu’à Garolden, que va devenir l’amour entre Isielle et Olkan ? et si la guerre n’était rien à côté de se qui se trame dans les profondeurs de la Terre ?
Les personnages
Olkan : est un jeune poète, artiste épris de Dame Isielle. Ce jeune homme est doux, plein d’attention envers sa belle. Les histoires de la guerre ne sont pas pour lui au grand dam du Comte Bolter le père d’Isielle. Malgré son inaptitude au combat, il fait preuve d’un esprit étonnamment combatif quand il s’agit de défendre ou de voir sa belle. Son emportement lui fait même faire quelques bêtises…
Peredren: C’est un grand guerrier, valeureux et surtout bienveillant; Il est le disciple du Capitaine Huldrith qui est très fier de lui. Il est stratège et meneur d’homme. Il voit dans son ennemi, un combattant émérite.
Comte Bolter: C’est le père de Dame Isielle, et il ne veut pas lier sa fille à un roturier comme Olkan et encore moins à un « ménestrel »… Il est cupide, riche mais il en veut encore plus. Sa richesse et sa cupidité étouffent le peu d’intelligence et de sens encore présent dans sa tête… Il pense également que sa richesse lui donne tous les droits et que c’est à lui que revient de choisir un mari à sa fille, mais aussi de lier le sort de Garolden; pour lui ça ne fait aucune différence.
D’autres personnages très intéressants participent à la dynamique du récit comme Huldrith, Fulkar que je choisis volontairement de ne pas décrire car vous devez les découvrir tout seul !
La Plume, le Scénario
L’auteur, Charles Chehirlian, met en place lentement mais surement le décor, l’intrigue, présente les personnages.
Le récit est assez court, mais l’aventure est là, accompagnée d’un bon nombre de rebondissements !
Au début, je me suis sentie perdue car tantôt l’auteur nous parle d’Olkan et de son amour pour Isielle mais aussi de son âme de poète qui s’extasie à la vue de paysages merveilleux; tantôt il nous parle d’un monde beaucoup moins poétique : La guerre entre la cité de Garolden et les Hordes de Kulhgorians. Ces deux mondes, pourtant côte à côte car Olkan vit dans la cité de Garolden, sont totalement opposés. A la sauvagerie de la guerre, s’oppose l’image d’Olkan patientant sur son rocher à attendre sa belle et s’émerveillant du paysage et en soupirant aux souvenirs d’Isielle. Je ne voyais pas le lien, et limite je trouvais Olkan déplacé dans cette situation de guerre.
Attention Dame Isielle est représentative, mystérieuse et peu présente quoique finalement elle est continuellement au coeur du récit 😉
Il m’a fallu quelques pages et rencontrer le personnage de Peredren pour trouver une ligne directrice, le sens était là mais j’avais besoin de comprendre en quoi ces deux personnages si différent et évoluant dans des milieux différents pouvaient avoir un lien. Finalement, ils ont plus de liens que je ne le pensais et ma lecture n’en a été que plus agréable.
L’auteur aborde aussi le thème de la tolérance, de l’entraide face au grand malheur, mais aussi de tout ce qu’une guerre peut annihiler comme bons sentiments, comme l’évidence que tous les peuples, peu importe leur provenance, ont le droit de vivre et plus encore de vivre décemment; Face aux humeurs belliqueuses, parlementer reste la meilleure solution.
Finalement, un Mal bien plus effrayant s’immisce dans cette guerre mais aussi insidieusement dans ce romantique amour… et c’est ce point d’impact qui précipite les rebondissements inattendus; J’ai été carrément surprise par la tournure des évènements.
Malgré tous les rebondissements, Peredren reste très réaliste et logique quand à l’avenir et c’est ce que j’ai apprécié dans ce personnage. Il n’est nullement idyllique, ni idéaliste. C’est un homme, un guerrier, logique et fin stratège; mais bien plus encore, ce qui fait de lui un homme entier c’est que de toutes ces caractéristiques plus ou moins froides il émane de lui de la bienveillance et de la tolérance et c’est ça qui fait de lui un parfait meneur d’hommes.
J’ai été touchée par ce qu’a dit le Capitaine Huldrith à Olkan; c’était extrêmement lumineux et tellement sincère et bienveillant; d’autant plus étonnant de la part d’un chef de guerre.
En Bref
Après une mise en place consciencieuse, l’histoire prend une tournure surprenante encore et encore !
Une chouette aventure sombre et lumineuse (lisez vous comprendrez !) au coeur des Contes et Légendes d’Hashkaria;
Merci à nouveau à l’auteur, Charles Chehirlian, de m’avoir plongé dans l’univers d’Hashkaria !