Comme la startup nous y a habitué au fil des évolutions de son produit, la première incarnation de cette nouvelle idée est appliquée à un périmètre restreint – en l'occurrence les factures de téléphonie, auprès de 6 opérateurs parmi les plus importants aux États-Unis – et repose sur un processus encore largement manuel. En l'occurrence, c'est l'utilisateur lui-même qui est invité à saisir les détails de l'opération à anticiper : fournisseur, montant à payer, date d'échéance et références du compte client.
En dépit de ses limitations, l'option soulagera grandement les nombreuses personnes angoissées à la perspective de se retrouver sans l'argent nécessaire lorsque arrive la date fatidique. Une fois qu'elles auront déclenché la gestion automatique, elles n'auront plus à se préoccuper de rien : Digit prélèvera des sommes minimes à intervalles réguliers pour couvrir la dépense, de manière indolore, presque invisible, et émettra le virement requis au moment opportun, sans bruit (sauf en cas de solde insuffisant sur le compte).
Finies les questions lancinantes à chaque achat (impulsif, en particulier) : me reste-t-il assez pour couvrir mes obligations à venir avant le versement de mon prochain salaire ? Plus besoin de consulter l'application de sa banque pour vérifier de temps à autre le « reste à dépenser » (quand elle l'intègre) et s'assurer que la tendance est satisfaisante. Laissez faire le robot de Digit et concentrez-vous sur les moments agréables de votre vie au lieu de perdre du temps (et de la sérénité) sur des corvées administratives !
Naturellement, au-delà de cette expérimentation (?), il faut espérer que le principe sera enrichi et généralisé. En premier lieu, il semblerait beaucoup plus efficace que le logiciel détermine seul les factures à prendre en compte, même s'il demande une confirmation finale. En effet, il ne devrait pas être très complexe, a priori, d'identifier parmi les transactions passées celles qui correspondent à des abonnements de télécommunication et d'en déduire l'opérateur, la date d'exigibilité et un montant prévisionnel.
L'étape suivante consisterait logiquement à déployer le même système pour tous les paiements récurrents, qu'il s'agisse d'utilitaires (énergie, eau…), de loyers, de pensions, de souscriptions en tout genre… L'automatisation du règlement ne sera pas systématiquement utile, notamment dans le cas de prélèvement direct, mais la faculté de rassembler les fonds sans y prêter attention sera toujours un énorme plus. Quelle plaie que de devoir s'inquiéter de l'arrivée des mêmes factures mois après mois !